Angoisse
Florence Udé
L'angoisse montait en lui alors que l'attente durait. La porte hermétiquement close devant lui semblait pareil à la porte des enfers. Il sentait la boule au creux de son ventre grandir et menacer de l'avaler. Il respira profondément essayant de ce calmer de cette angoisse inutile. Des bruits de pas se faisaient entendre de laure côté ne faisant qu'augmenter son appréhension. La lumière se mit à trembloter puis s'éteignit dans un petit bruit qui résonna dans le silence.
Sa respiration résonnait dans la salle alors qu'elle commençait à s'affoler. Même s'il connaissait la salle maintenant dans le noirs ses peurs revenaient à la surface. Il tâtonnait pour sentir le mur du bout des doigts, rempart tangible qui le maintenait accroché à la réalité. Tentant de calmer les battements furieux de son cœur il se forçait à compter de un à dix reposant sa respiration sur cette série de chiffre apaisante.
Alors que son souffle redevenait calme un bruit de clef se fit entendre dans la serrure le faisant se pétrifier de terreur. La poignet bougea lentement ouvrant la porte dans un grincement lugubre. Un mince rai de lumière s'écoula dans la pièce alors que l'ombre d'une une silhouette se détachait sur le sol. Il se recroquevilla contre le mur les yeux clos tentant d'échapper à la main qui se tendait vers lui, une main qui était promesse de souffrance. Une bouche s'ouvrit comme pour l'avaler.
Une voix ce fit entendre alors que la main se posait sur son épaule:
-Grand frère? Ça va grand frère?
Le jeune homme rouvrir lentement les yeux découvrant les yeux bleus pur de sa sœur accroupi devant lui.
Un rêve?
-Papa demande pourquoi tu te cache à la cave depuis des heures et maman t'appelle pour que tu viennes manger.
-J'arrive, murmura le jeune homme d'une voix blanche.
Cela lui avait semblait si réel. L'angoisse était toujours présente en lui.
Il se leva emboîtant le pas à sa sœur quittant la pièce sans voir l'ombre de l'homme au mur tendant la main alors que la porte se refermait.
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Le même cauchemar. Tous recommençait. La même pièce, les même bruit de pas, la même angoisse. Il ne savait même plus qui il était, ce qu'il était. Était t-il vivant? Mort? Humain? Autre chose? La seule certitude était cette angoisse. La nuit l'entourait mais peut-être était il simplement aveugle ou encore n'avait il jamais vu. Il ne savait plus.
Un nouveau bruit de pas se fit entendre. Au moins n'était il pas sourd. Un bruit d'ongles raclant contre du métal, un bruissement de tissus au dessus de lui. Une caresse sur sa joue le fit frissonner de terreur. Il sentit un liquide couler le long de son visage. Du sang? Il n'avait pourtant pas mal. Des larmes? Il n'avait pas l'impression de pleurer.
Le contact s'éloigna alors qu'il pensait que son cœur allait s'arrêter de battre sous la terreur.
Quelque chose le bouscula le faisant crier. Il se redressa d'un bond ouvrant les yeux. Ses pupilles étaient dilatées alors qu'il contemplait la chambre autour de lui. La lumière était allumé. Ses draps étaient tombés au sol. Sa sœur le regardait inquiète la main devant la bouche. Sa peur se lisait dans ses yeux. Il porta sa main à sa joue découvrant du sang au bout de ses doigts.
-Tu criais dans ton sommeil grand frère, murmura t-elle.
-Je t'ai réveillé? Je suis désolé. Retourne dormir tu dois te lever tôt pour l'école demain matin.
Il passa sa main dans les cheveux de sa sœur lui souriant pour la rassurer.
La lumière s'éteignit les plongeant dans la pénombre. La souffle de sa sœur se fit plus régulié alors quelle replongeait dans le sommeil.
Il écouta ce bruit apaisant essayant de calmer son cœur. Ses rêves étaient de plus en plus réel comme l'autre jour dans la cave. Il n'avait était chercher qu'un peut de nourriture et c'était retrouvé enfermé dans ce cauchemar. Cette nuit cela avait été pareil. Il tendit la main devant lui tentant de l'apercevoir dans la pénombre. Son rêve lui revenait en mémoire. Sa sensation d'être aveugle, cette angoisse... Que ce passe-t-il enfin? Devrait-il fou? Ce sang sur sa main prouvait pourtant le contraire. Il laissa son bras retomber sur son matelas. Le sommeil le gagna peu-a-peu alors que son pouls se calmait. Peut-être que demain tout irai mieux.