Août

Vh Bph

Le silence au mois d'août et ses incertitudes,

Sa lenteur et ses doutes les soirs de solitudes.

Le soleil de Paris, dépareillé, pas pris.

Des pensées déposées sur le bord de mon lit.

Le mois d'août est bien là, je marche dans ses pas

En attendant septembre, moi l'homme de novembre.

Étouffé par le poids de la chaleur sous les toits,

Je fume une cigarette en relevant la tête.

J'espère apercevoir ce qui se voit le soir,

Des étoiles filantes dans cette vie fuyante.

Le mois d'août à Paris, comme un oiseau sans nid.

Un tourtereau sans ailes pendu à sa ficelle.

Des mois d'août en veux tu ? Des mois d'août en voilà.

Aussi longs que la chute, déchu, des jours sans joie.

Des mois d'août en veux tu ? Des mois d'août en voilà.

Le moi doute, que veux tu ? Je n'ai rien fait pour ça.

La patience au mois d'août, la qualité requise.

M'égarer sur les routes à chercher la banquise.

Le soleil de Paris, des pas rayés de gris.

Sur la Seine m'endormir, sous les toits je transpire.

Le mois d'août est acide, je ère dans les rues vides,

Aussi vide que semble être l'homme de novembre.

Étourdi et sans voix j'attends la nuit. Vautré

Sur mon canapé, las, je suis le roi des tarés.

Je fume à n'en plus finir mes angoisses du mois d'août,

Dispersées comme pour partir. Désengorger les doutes.

Le mois d'août à Paris : Mon chaleureux ciel de lit,

Des pigeons sur le balcon, et mon caractère de con.

Des mois d'août en veux tu ? Des mois d'août en voilà.

Aussi longs que la chute, déchu, des jours sans joie.

Des mois d'août en veux tu ? Des mois d'août en voilà.

Le moi doute, que veux tu ? Je n'ai rien fait pour ça.

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