Aphrodisiaque Afrique...
Jean Claude Blanc
Aphrodisiaque Afrique
Les joyaux de l'Afrique, enchantent nos miroirs
Est remplie de jeunesse, enthousiaste d'espoir
C'est une affriolante, excitante dérive
Quand on voit tout en noir, négritude ravive
Plantureuses les femmes, se déhanchent graciles
Avide de volupté, dans le mâle, y'a que vices
Il dégaine sa bitte, en guise de mitraillette
De la chair pour pas cher, c'est un soudard qui quête…
Luxuriants paysages, à partir en vacances
Club Méditerranée, faut pas bouder sa chance
Mais l'envers du décor, on ne le montre pas
Les gosses, les mamans, flingués à tours de bras
Ça parait envoûtant, de se tanner la peau
Quelque-soit la manière, se passer sur le corps
Car toujours, il fait beau, dans pays en sursauts
Mitraillant leurs plaisirs, à la vie à la mort
Un temps pour s'accoupler, en violer les effets
L'existence en suspens, se fait pas remarquer
Contradictoire programme, que l'on n'ose encenser
Drôle d'humanité, qui meurt de trop s'aimer
Ces femelles africaines, aux nénés redressés
On voudrait se les faire, pour pas dire, les baiser
Expression double entrée, ressurgissent les regrets
On a colonisé, les esclaves exploités
Nos sensations charnelles, rivalisent de zèle
Conquérants d'inutile, y mènent la vie belle
De la chair à canon, pour servir le sexe
On y place nos bourses, liberté beau prétexte
Les négresses indolentes, tortillonnent les fesses
On se gratte le falzar, l'allégresse se dresse
Moricaudes, sont à toi, il n'y a aucun risque
Car après les tortures, c'est la chaise électrique
Entre nous et l'Afrique, il se creuse un abime
Jadis tous cousins, et même amis intimes
A force d'éloigner, chacun ses intérêts
Les marchands de bonheur, ont été refoulés
Ces dernières décennies, guerres à n'en plus finir
Gagné l'indépendance, ne sont plus nos martyrs
Gardes tes mains pour pisser et mets au râtelier
Tes couilles et tes cartouches, ont goût de réchauffé
Empruntéà Makine, l'humaniste sibérien
Qui en quelques chapitres, évoque « L'amour Humain »
Les plaisirs, les horreurs, s'y tiennent conciliabule
Une façon comme une autre, de sortir de sa bulle
Sur la l'Afrique, on a mis, un couvercle d'acier
Ce qui s'y passe vraiment, qui pourrait le savoir
En regardant de loin, on voit, c'est compliqué
Les infos qu'on nous donne, n'enflamment pas l'auditoire
Dans ce jeune continent, prématuré en ruine
Partout se prostituent, pouvoirs et gamines
Chacun tire la bourre, à ses propres intérêts
Miséreux, affamés, crèvent dans les fossés
Faut cacher les horreurs, les odeurs de cramé
On édulcore le tout, d'aromates flatteurs
Se croyant les vainqueurs, couronnés de lauriers
Les nantis veulent mater, les lions en fureur
Dans ces pays tropiques, où tout n'est qu'apparence
Les sourires indolents, camouflent les souffrances
Fatalistes sorciers, devenus résignés
Dansent autour du cadavre, de l'Afrique démembrée
Les hommes de la jungle, ainsi on les désigne
N'ignorent pas qu'on les prend, pour des monnaies de singe
Ne nous tiennent pas rancune, car veulent rester dignes
Nos leçons de morale, s'en creusent pas les méninges
Tout compte fait, me demande, qui est le plus instruit
Celui qui se parfume, drogué de trop bien vivre
Ou celui qui s'étire, à l'ombre des cocotiers
C'est à vous de choisir, saveur du calumet
On croit vivre le concret, mais on est des abstraits
Temps en temps, nous rattrapent, nos arrières pensées
A force de progresser, rupture annoncée
La société recule, indigène pour de vrai
On passe par-dessus bord, nos valeurs sacrées
Estimant traditions, rangées dans le passé
Aux peuples de l'Afrique, moi je crie, « au secours ! »
Nos factices nations, à vous auront recours
Elle a un bel avenir, cette terre insulaire
Pleine de visionnaires, de sagesse millénaire
Faudrait aller l'aider, sortir de ses galères
Demain notre occident, peut connaitre la misère
Besoin de pèlerins, africains missionnaires JC juillet 2021 (inspiré de Makine)