Applejack

Awyn

Texte absurde, écrit lors d'un concours sur Equideow pour ma p'tite mouchou <3 ^^

Soudain, je me suis réveillée, dans une papaye fuchsia. Je compris, sans que je sache pourquoi ni comment, où j'étais. Dans un ver de terre ! Son corps vert de mollusque, se traînait langoureusement sur un étang gelé, au milieu d'une mare, elle-même au milieu d'une flaque. Dans l'espoir d'en apprendre un peu plus, je descendis un étage plus haut et j'ai alors foncé droit dans un abricot. Il avait des moustaches, des oreilles poilues, et, allongé sur sa chaise longue, il semblait infiniment heureux. 

" Pourriez-vous m'indiquer le chemin pour l'Amérique ? " lui ai-je demandé.

" Bien sûr ! me répondit-il sans que son sourire ne se détache de ses lèvres (ce qui fait qu'il n'articulait pas beaucoup). Direction l'Amérique ! " proféra-t-il de sa voix froide en claquant des doigts.

Je me suis retrouvée en Floride, au milieu d'un groupe de personnes engoncées dans des combinaisons vert pomme avec une cagoule de la même couleur. Elles discutaient de diamants et de carottes, bien sûr. L'une d'elles se leva et hurla :

" Coonnntree la discrimination de la dentelle !! "

Elle commença à marcher, se dirigeant vers un café en paille bleu fluo, et certaines personnes du groupe auquel elle appartenait la suivirent. Les autres secouaient légèrement la tête, sans qu'on puisse deviner quelles étaient leurs pensées.

L'un d'eux tapa dans ses mains, et je me retrouvai entre les deux ailes d'un Oiseau de Feu, qui poussa un cri perçant lorsqu'il comprit qu'il me brûlait.

Alors je partis dans un tourbillon de plumes, de mouchoirs, de papiers roulés en boulettes, de sarbacanes d'Indiens, et de portes en bois d'émeraude. Une fois ce tourbillon calmé, il me déposa sur une immense plaine grise, et j'entendis tante Em appeler : 

" Dorothy, où es-tu encore partie ! Ah, ce magicien d'Oz, j'vous jure... "

Je courus jusqu'à elle pour la rassurer (je connaissais la fin de l'histoire) , mais au lieu de me cogner contre une vieille et maigre femme, je m'enfonçais soudain dans une fourrure d'ours blanc, qui sentait la noisette et le lait, et je me sentais bien, si bien... Je m'enfonçais tranquillement dans le sommeil bien mérité qui m'attendait, mais une voix me sortit de ma torpeur :

" Awyn, va t'habiller ! "

J'étais dans mon lit, c'était ma mère qui criait, et on était lundi.

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