Apprends donc à la prendre.

-beep

Il était une fois la route, aventure miroir dans les bras d'une avalanche de promesses. Le bout des doigts gelés par un hiver démentiel, j'avais la plante des pieds trouée jusqu'au plus profond des semelles. La légende racontait qu'il suffisait de marcher pour ne pas reculer, qu'un grand coup vers l'avant vous projetait des années lumières bien plus grand. Alors con comme c'était, j'ai pris ces quelques mots pour obsession et décidé que jamais plus je n'aurais à regarder par dessus l'épaule de tes échecs. 

Il était un Roi sans joute, déchirure d'un soir enterrée sous une montagne de caresses. C'est triste en quelque sorte, de se dire que finalement c'était avec toi que je m'engueulais le mieux. Que c'était à tes côtés qu'il faisait le plus beau, qu'un regard de travers valait bien deux trois coups de marteau. 

Il était pour toi qui doute, imposture dérisoire d'un amour de princesse. 

- Apprends donc à fermer ta grande gueule et jouer des coudes comme il faut pour te dire qu'un jour tout ça ne sera pas utile.

- Apprends donc à tomber amoureuse pauvre petite dame, à trouver ton bonheur dans les coups de reins d'un professeur, à chercher l'orgasme chez celui qui ne trouve que des histoires à sens unique.

- Apprends donc à apprendre ma petite femme, car ici rien n'est acquis et tout est à prendre.


- Apprends donc à la prendre sale état d'âme, à serrer le poing autour de son cou et fermer les yeux une fois l'aventure terminée.

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