Apprenez à jouir avec Aiko !

tadamok

Le slogan disait « Apprenez à jouir avec Aiko ! »

Voyons ça.

J'ai délicatement allongé le professeur sur mon lit, j'ai tamisé les lumières, pris un bon bain, et désormais je contemple son corps immobile. J'ai enfilé un jeans pour avoir l'air un peu viril et surtout pour avoir le plaisir de sentir sa main glisser dessous, et me voilà enfin prêt à me lancer, prêt à la mettre en route, prêt à goûter de sa peau.

Je suis prêt mais j'attends. Je profite de l'instant. Je fais durer le plaisir. J'ai envie de caresser son corps mais je n'ose pas. Même si je sais que ce n'est qu'un robot, j'aurais l'impression de la violer si je la touchais sans l'avoir mise en marche.

Qu'elle est belle ! Qu'elle a l'air vraie ! Mon Dieu comme ces petits bourrelets autour des lanières du soutif ont l'air réels ! Et cette odeur, quel délice ! Je ne regrette pas d'avoir choisi ce parfum. J'ai mis des mois à finaliser mon choix sur tous les paramètres personnalisables, taille, haleine, couleur de peau, des yeux, répartition des graisses, et même l'écartement entre les orteils,… Je ne le regrette pas. Elle est parfaite de la tête aux pieds, jusque dans ses moindres imperfections.

Ca y est, je me lance. Je me penche doucement à son oreille et je susurre tendrement la formule magique indiquée sur la notice : « Chérie, réveille-toi.. » Je me redresse immédiatement pour ne rien rater de sa mise en route. Le spectacle est merveilleux. Son visage irradie d'un bonheur total, et d'une sérénité indescriptible, comme si elle avait attendu ce moment toute sa vie. On dirait la Belle au bois dormant après le baiser du Prince Charmant. Elle se redresse lentement, ses yeux sont entre-ouverts, sa bouche affiche un sourire timide, et elle se met à bailler profondément. S'en suit un deuxième sourire, bien plus large, ostentatoire, un sourire extraordinaire, avec la tête légèrement inclinée sur le côté et deux grands yeux qui pétillent, à peine masqués par quelques cheveux ébouriffés. L'instant semble durer une éternité. Je me jure de garder toute ma vie le souvenir de ce visage.

Viennent alors ses premières paroles, prononcées d'une voix douce qui coule comme du miel dans mes oreilles : « J'ai bien dormi. Je me sens en pleine forme. Merci de m'avoir réveillée. » Je ne dis rien, je profite, je suis sur un nuage. En réaction à mon trouble, elle ajoute : « Tu veux que je te suce ? »

Merde ! Elle a carrément cassé l'ambiance, putain ! Je sais bien qu'elle a été fabriquée pour ça, mais quand même, y'a pas le feu ! Vu le prix qu'elle m'a coûté, j'ai bien le droit à quelques préliminaires ! Quelle bande d'obsédés, ces japonais ! Ils connaissent pas la tendresse, les sentiments, la douceur ?

« Euh, oui, je veux bien, mais plus tard, en fait. Là j'ai plutôt envie de te prendre dans mes bras. »

Elle me répond en tournant vers moi un regard malicieux et deux bras grand ouverts. Je m'approche, je la serre très fort, et tout en plongeant mon visage dans sa chevelure d'ébène, je m'enivre de son odeur délicieuse. A peine ai-je desserré l'étreinte qu'elle retire son T-shirt d'une gracieuse arabesque. Je me précipite vers elle pour couvrir son corps de caresses avant qu'elle ait pu enlever tout le reste. Rien à faire. En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, elle plonge la tête la première dans mon entrejambe et se met au travail. La technique est parfaite et l'effet immédiat, à tel point que j'en oublie très vite la frustration des préliminaires éludés. Je ferme les yeux, et tandis que je m'efforce de profiter au maximum de l'instant, je sens mes mains s'agripper farouchement aux draps et mes jambes battre frénétiquement comme pour repousser un tas de sable inexistant. Y'a pas à dire, elle est vachement douée. Quel régal ! Quel pied, mes amis !

Tout à coup, elle s'arrête. Les yeux dans le vague, les cheveux retombant sur le visage, elle ne bouge plus, et ne dit rien non plus. On dirait qu'elle est en panne. Qu'est-ce que j'ai fait ? Qu'est-ce que j'ai dit ? C'est quoi déjà la formule pour l'arrêter ? « Stop » Je crois que c'est « Stop ». Pourquoi j'aurais dit une chose pareille ? C'était le meilleur moment ! Jamais de la vie j'aurais dit « Stop » à un moment pareil !

« Chuuut… du calme, mon chéri. Tu es trop nerveux, détend-toi.

-       Aaahhh ! J'ai cru que tu ne marchais plus. Faut pas me faire des coups pareils, hein ! »

Elle s'allonge sur mon torse, me caresse le visage et me susurre « Tu étais trop nerveux. Il fallait ralentir un peu, pour augmenter le plaisir. Tu comprends ? »

Ben merde. Moi qui croyais avoir encore de la marge… Comment a-t-elle su que j'étais sur le point de tout lâcher ?

« Ne t'inquiète pas, c'est normal, ajoute-t-elle.

-       Ouais, ben quand même, j'étais bien, là. On n'était pas obligé de s'arrêter…

-       Fais-moi confiance. Nous allons encore avoir du plaisir, encore plus de plaisir. Laisse-moi faire. Je vais te guider vers le septième ciel. »

Ouais, ouais, c'est ça. En attendant, elle m'a carrément refroidi, la chinetoque ! Quoi ? Elle est japonaise ? Ouais ben c'est pareil, tout ça c'est des putain de gnakwés !

Pendant que je suis en train de ronchonner, elle s'avance encore un peu, dépose ses seins sur mon visage, glisse ses bras sous mes aisselles jusqu'à atteindre l'arrière de mon crâne avec ses mains, et elle me serre très fort contre elle. C'est bon, la machine est relancée. Y'a pas à dire, elle sait y faire. Cette fois-ci, je suis prêt à me laisser guider, sans aucune retenue.

J'écarte les bras, j'inspire un grand coup, et je ferme à nouveau les yeux. Elle grimpe sur moi et entame une danse du ventre torride. Je lui offre mes mains en guise de rênes afin de la laisser animer les ébats.

Enfin de la tendresse ! Enfin de la lenteur ! De temps en temps, elle s'autorise une acrobatie un peu exotique, puis les vagues de plaisir reprennent, paisibles, régulières, et c'est tout mon être qui est bercé par le ressac.

Mais à nouveau, la voilà qui arrête ses mouvements. Et en plus elle se met à chialer !

« Quoi, qu'est-ce qu'il y a ? Qu'est-ce que j'ai fait ?

-       Rien, rien. Tout va bien, mon chéri.

-       Et ben, pourquoi tu pleures ? Qu'est-ce qui va pas ?

-       Non, ça va. C'est juste que je pense à tous ces gens qui sont malheureux pendant qu'on est en train de faire l'amour… Ca me rend triste. Tu comprends ?

-       Ouais, ben c'est peut-être pas le moment d'en parler, là, maintenant, tu crois pas ?

-       Non, je sais, c'est pas le moment. Mais quand même, c'est triste.

-       Bon, on peut parler d'autre chose ?

-       …

-       C'est bon, ça va mieux ?

-       Oui, ça va mieux, c'est passé. Merci mon chéri. »

Sur ce, elle m'emmène sur une nouvelle position, et je réalise que je me suis encore fait avoir. Ils sont pas si cons, ces japonais, finalement.

Je me console en contemplant la pureté de ses courbes entièrement offertes à mon désir. Cette fois, c'est moi qui suis aux commandes. Visiblement, j'ai atteint le niveau trois, celui où je peux mener la danse. En réussissant les exercices précédents, j'ai gagné le droit d'agir par moi-même, suivant ce qui me passe par la tête. Quant à elle, elle se laisse faire, consacrant toute son énergie à faire semblant, dosant chaque gémissement en fonction de l'état de mes signes vitaux.

Me voilà parti à l'assaut du Kamasutra en compagnie d'une experte ! Je commence par la page 19, ma préférée. Sans attendre d'être lassé, j'enchaîne avec la page 3, puis la 15, la 2, la 26 ! Je me régale, je m'éclate, je prends un pied d'enfer.

Haletant, le visage plein de sueur, tout enorgueilli d'avoir tenu si longtemps, je fonce vers la page 31 toutes voiles dehors lorsque, soudain, l'air de rien, après un long soupir, elle me dit « Chéri, tu voudrais pas qu'on ait un enfant tous les deux ? »

Glup. Merde. Non. Putain, merde, merde, merde…. trop tard. Je crois bien que cette fois c'est fini pour de bon. Elle m'a fait perdre mon self-control avec sa question à la con.

Franchement, là, elle est allée trop loin ! Je dis non. Qu'elle me parle de la guerre, de la faim dans le monde, tant qu'elle veut, mais pas de gosses ! Qu'est-ce que ça vient foutre dans un moment pareil ? Quel rapport entre le sexe et les gosses ? Franchement, je vous le demande ! Qu'est-ce que c'est que ces méthodes ? J'ai acheté une pute, pas une mère au foyer, bordel !

« Allez, ne t'en fais pas mon chéri, ça sera mieux la prochaine fois ! »

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