Apprenez que

novembre

apprenez que j’ai lieu d’aimer
cet arbre raflé, 
l’été plus long sous son ombrage, 
ses roses grises qui ne sont pas vraiment
des roses
et tout son décor dans sa hantise de décor.

apprenez que j’ai lieu d’aimer
le ravissement sous la pluie, ces survivants
postées entre les tombes
qui ne sont plus vraiment
des survivants
et tous leurs noms dans leurs solitudes de noms.

apprenez le -

car mes morts
sont aussi les vôtres.

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