arbres

marie-jeanne

La pluie argentée du silence

A longs traits abandonnés

Le balancement du vent fragmenté en saccades

La terre prodigue

Recommencée         à jamais

Le quatrain des saisons

La sève du soleil qui absorbe ses ors

Jusqu’à le rendre blanc

Le baume d’une  poudre de lune

 Le miroitement indéchiffrable des étoiles

Tissent les arbres parfumés

Ils plantent la forêt mouvante de nos pas     

    Qui résonnent

Empreintes azurées au ciel

Les chemins verts et grisants se dénouent

Les fleurs murmurent nos paupières closes

Et leur recueillement

Faisons halte

Buvons l’air immobile suspendu

A nos fronts

Sous sa caresse fragile

Devenons Arbres   Racines

Eaux du ciel      des océans

Lumière des astres    

Ombre fertile

Etres de chair     de sang     d’esprit

Nous sommes       le Partage infini

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