Arsenic et belles dentelles

tromatojuice

Note : ce texte est paru pour la première fois le 03/04/2008, sur le blog www.textuellement-transmissible.com (à présent consultable sur http://textuellement.blogspot.fr).

 

Les sous-vêtements. Voilà un sujet qui nous intéresse tous et qui vous intéresse toutes. A moins que vous ne soyez très coquine, ou complètement allergique au contacte de toute forme de tissus contre vos parties intimes, des culottes (ou autres), vous en portez. Si j'ai mis la phrase au féminin, c'est qu'un homme qui se promène sans sous-vêtement, c'est qu'il n'a pas de vêtements tout court. Quelle sensation plus désagréable que celle d'avoir le matériel qui se balance librement ? De plus, tout homme sans slip ou sans caleçon, court le risque de se coincer quelque chose en remontant sa baguette. Et ça, ça fait très mal. Contrairement à ce qu'aimerait vous faire croire le film « Marry à tout prix », ça n'a absolument rien de drôle. 

 

Dans l'article précédent tu ne voulais pas te raser, ni t'épiler le sexe car cela faisait trop enfant (cf. http://textuellement.blogspot.fr/2008/03/quand-on-bouffe-un-kiwi-on-enlve-la.html). Pourtant, cela ne te dérange pas de porter les même culottes que celles que tu portais quand tu avais 12 ans. Alors amie lectrice, lis bien ces quelques lignes. Prends en bonne note, peut-être cela fera-t-il un heureux. 

 

Il s'agit d'abord de se débarrasser de certains préjugés. Non, les strings ça ne fait pas pute. Et oui, il n'y a pas que les strings. C'est pas parce que tu n'aimes pas « avoir un truc coincé dans la raie toute la journée » qu'il faut pour autant porter des culottes qui pourrait me servir de bonnet. Les sous-vêtements sexy ne se limitent pas aux strings. D'ailleurs, il paraîtrait que les strings sont passés de mode. Si par hasard vous en aviez en stock, envoyez les à Lancelot du lac, il cherche de quoi faire des lance-pierres.   

 

Ça y est, vous vous êtes débarrassé de vos strings ? Félicitations, vous n'avez quasiment pas gagné de place ! Dans le tableau de correspondance de Ikea ®, 4 strings prennent autant de place qu'une paire de chaussette dans vos armoires. Mais qu'importe, le thème abordé ici n'est pas celui du déménagement. Revenons donc à nos dentelles. 

Alors, que mettre ? Hé bien, pourquoi pas un shorty ? Tout seul c'est déjà chouette, alors une fois porté... Le shorty met terriblement bien en valeur le galbe d'une fesse. Ceci dit, si vous avez déjà survolé ne serait-ce qu'un seul numéro d'un magazine féminin (exception faîte de Psychologie magazine et Modes et Travaux), je ne vous apprends rien. Alors, pourquoi persister avec ces vieilles culottes infâmes ? Parce qu'elles sont confortables ? Si mes souvenirs sont bons, vous n'avez rien qui vous pende entre les jambes. Donc, cette histoire de confort paraît un peu douteuse, étant donné que le risque de vous coincer le pénis est nul. 

Toutefois, je ne serais pas phallocrate. Je comprends bien que certains sous-vêtement peuvent causer des irritations. Mais comme tout vos strings sont déjà partis chez Lancelot du Lac, vous n'avez plus d'excuse. Alors vous allez en profiter pour faire don de vos culottes « confortables » à une œuvre caritative. Il y a des gens qui ont froid l'hiver. Merci pour eux. 

 

Certes, la transition entre « je mets des culottes pour sauter dans les flaques » et « mes sous-vêtements sont tellement sexy que mon copain peux pas attendre que je les ai enlevé » est difficile. Pourtant elle est nécessaire. C'est un peu un rituel de passage de la demoiselle vers la femme (et probablement vers un ciel que l'on dit septième). Et par sexy il ne faut (nécessairement) entendre culotte fendue, et guêpière en vinyle [1]. Par contre, un petit ensemble Lise Charmel ® par-ci, un petit boxer Aubade ® par là, je dis oui ! 

A ce titre, je milite pour la démocratisation du porte-jarretelles. Voilà un apparat qui n'est pas dénué d'intérêt. Contrairement aux lieux communs, il peut s'avérer très élégant. 

 

Mais voilà, tout cela à un prix. Plutôt élevé qui plus est. Et moins il y a de tissus, plus ça coûte cher. C'est un monde, tout de même. 

Toutefois je me permettrais de vous glisser à l'oreille que « quand on aime, on ne compte pas. » Et que toute femmes que vous êtes, vous devriez réussir a vous les faire offrir, ces sous-vêtements si désirés (et désirables). 

 

Voilà donc un article finement ciselé, qui fait dans la dentelle. La prochaine fois, je vous apprendrais comment pimenter votre sexualité grâce au sémaphore. 

 

[1] la frontière entre le sexy et le vulvaire.. heu... vulgaire, n'existe que parce qu'elle sera définie par celui qui vous regarde.

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