ARTERRE

Pauline Bouyssonnie

Elle me pose avec silence, les oreilles bouchées je m'éternise. Dans sa solidité pourtant si fluide elle est lumière à ma guise. La tête contre la vitre du bus, je ne me sens plus vulnérable face aux virus. Mélancolique elle me couvre de paroles aussi douces et cyniques que nos banderoles. 

Je la remercie de ses découvertes tout comme j'envie ses poètes. Elle me fait danser et rire aux éclats d'un coup comme ça, même mon corps ne comprend pas. Elle n'a pas de limite et là est bien son rôle. Elle aime aussi jouer les langues et devenir drôle. D'ondes magiques et linéaires, elle sait traverser le ciel et la terre. Un coup de tambour et je me relève. Un coup d'archet et je suis reposée. Je l'aime comme elle m'entame. Car quand l'émotion est vive c'est le drame. 

Musique douce et fragile, cependant incassable. Jamais on ne doit démonter ce qui est créé par l'impalpable. Musique d'amour aux sons éclectiques te donne envie de mordre  la vie malgré les piques. Je l'aime tant parfois j'en pleure car elle aime parler de nos erreurs.

La musique est un virus avec ce petit truc en plus. Sur toi elle viendra se nicher mais s'en ira sans se faire prier. Attaquant par plaisir et pendant les jours sombres, ta conscience va en rire bien cachée dans l'ombre.

Il n'y a finalement aucun échec dans la musique et bien ailleurs. L'art a un pouvoir et seul son créateur y trouve entier bonheur.

Signaler ce texte