artiste

jone-kenzo

Tandis que mes yeux s'appliquent, à distinguer la fébrile applications de vos moeurs, je dilate mes pupilles, d'un garot, d'un effort, de larmes. La mise au point me fait défaut, mon isiométrie voudrait voler vos clichés. Comme j'en rêve de ces paysages d'agence à destinations exotiques. Tout comme vous me paraissez: lointains, innacessibles, dont le prix est trop chère à payer.

Artiste. Ce mot qui reviens souvent dans les bouches. Et chacun de ceux qui en sont affligés le refuset. Quel est ce mal-être. Avons nous peur de n'être que des artisans de la commande. Ne savons nous pas ce que nous faisons réellement, alors qu'autour, tous semblent s'accorder sur ce titre. A dire qu'il ne s'agirait pas d'un concept mais d'une évidence. Mais alors sommes nous d'aveugles créateurs, sommes nous humbles, sommes nous juste perdus; la tradition le voudrait. La tradition le veut-elle ? En revanche, tout comme les enfants qui ne deviennent plus jamais adultes, dans les écoles, derrières les toiles, les copeaux, la ferraille, au bout des écrans, plus aucun de nous ne deviens artiste.

Nous n'aimons pas le carpe diem, pourtant il construit dans sa nouvelle forme populaire notre quotidien. Les punk se sont emparés d'une idée de corne d'abandance pour nous parler de la crasse sous nos ongles, de nos message et historiques de comptes, de nos pièces qu'on cache en espérant les perdre pour mieux les retrouver. Nous sommes déracinés, nous n'appartenons à rien, aucune ethnie, nos grands parents sont des fantômes que nous enregistrons sur des bandes magnétiques, des codes sous perches, fourrures, morceaux d'oreillettes entassées et scotchées quand nous cassons notre matériel. Nos parents sont plus que des fantômes, malheureusement pour la plupart d'entre nous ils sont bien vivants. Nous les aimons par culpabilité, nous les aimons par humanité. Nous les comprenons par lucidité, que reste-il d'aimer parce que ce sont seulement notre sang ? Peut d'entre vous me répondrons.

Parfois l'impression de se battre nous donne cette force d'aller dans des salles de gym ou nous tournons comme des hamsters sur des circuits d'abdo fessier, des vélo de caoutchouc, comme nos vies sont en plastiques et en pin fragile. Nous avons tous les même meubles, jouissons des mêmes envies, regardons nos environnement asceptisé comme un avant goùut de quelque chose de meilleur. Mais souvent pantois et quoi, voila que la poussière s'accumule, et pendant que l'odeur pestilentielle de la vaiselle mal égoutée, ou non lavée nous atteint, nous passons une main noircie de fusain dans nos cheveux rouges d'acrylique. Nous regardons nos murs se gondoler de peintures en peintures. Qu'est-ce qui est plus fade, de nos pattes instantanées, des anti istaminiques que nous avalons au lieu de passer l'aspirateur, de nos appartements tant attendus ou le soleil ne passe qu'à une heure précise par l'unique fenêtre du séjour, bien prévues par le style osmanien des découpages à la scie de nos arrondissements.

Et puis nous traçons, allumons des machines, parlons à nos plantes, et nos yeux sont tristes. Nos yeux aussi sont hallucinés quand nous voulons croire en tout. Je les vois ces regards, ces embrassades, ces bagues de fiançailles, ce bonheur des autres. Parfois je me laisse emporter, autant que je peux, comme on essaie de rire le plus longtemps possible après une blague. Souvent je rie au larme de me dire que ma vie est peut être facilement qualifiable ainsi : blague. Ce mot ne peut que raisonner. Ce mot est terrible quand l'echo ne viens que de sois. Que les murs soient à huit  ou à demis clos, je me couvre d'opaque; Je deviens alors la vitre salie et c'est encore cette impression dans ce qui parait absence, alors que seule m'imprègne le devoir de répondre " présente " comme à la classe à laquelle on ne déroge pas depuis nos 6 ans. J'ai le temps de la poussière dans mes si jeunes années. Je suis le sol et les coulures qui dévorent les salles de bains. Je suis vide, infiltrées par des isolants en contrefaçon, mes réflections filasses, superposée sur des tours d'objets: tapis, drapas, canapés, chaises, pavés, routes, coin de bar. Alors je comprends, pillier au comptoir de ma vie.

  • à 100 %, peace

    · Il y a environ 11 ans ·
    Le cosmoschtroumpf

    lorenlorant

  • Ce thème aura sa part de journalisme gonzo j'en suis sure. la mélancolie et les interrogations étaient bien douces comparées à ce que l'on peut dire quand on a une opinion de" fin de séjour"

    · Il y a plus de 11 ans ·
    Japon dos orig

    jone-kenzo

  • Percutant et magistral ! Des questions existentiels ! De la nostalgie et de la mélancolie qui s'exprime à travers cette écriture poétiquement sensationnelle ! L'artiste, c'est une fonction abstraite mais intrigante ! Chacun se l'imagine selon sa propre conception psychique ! L'interrogation mérite d'être posée effectivement ! CDC !

    · Il y a plus de 11 ans ·
    Mains colombe 150

    psycose

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