Assassin

Emma Cobadana

L'ouverture était étroite mais je réussis tout de même à me faufiler à l'intérieur.
Je fermais les yeux un court instant: un parfum délicat de pétales de rose m...élangé à une douce odeur de sueur effleuraient mes narines.
Cette odeur enivrante m'avait attiré jusqu' ici et poussé à pénétrer dans cette maison. Une envie de sang m'envahit rapidement.
Ne pouvant pas agir pour le moment, je devais me trouver une cache d ou je pourrais épier ma proie confortablement avant de passer à l'action. Je repérai la porte d'un placard restée entrouverte et m'y introduis.
Attendant la tombée de la nuit, j'essayais d'imaginer ma future proie : par ces belles journées d'été, la chaleur était moite, des gouttes de sueur perleraient sur son corps, laissant des reflets argentés le long de ses courbes .
J'espérais une femelle, mes préférées, elles avaient la peau plus délicate et plus fine. J'affutais machinalement mon poignard, même si son fil était déjà parfait, il transpercera sa peau facilement, proprement. Je passais ma langue sur mes lèvres au souvenir de ma dernière victime.
Un bruit me fit soudain sursauter.
Elle entra, un t-shirt fuchsia et un minishort laissaient apparaitre ses jambes galbées et ses bras menus. Je pressentais un sang pur et délectable, prometteur.
Par une chance inouïe, je la vis fermer les volets et plonger ainsi la chambre dans l'obscurité : l' heure d'agir allait arriver plus tôt que prévu .
Je la regardais, rempli de désir, s'allonger sur le lit avec un soupir de satisfaction ; elle se couvrit d'un léger drap de satin. La matinée avait dû être difficile, ce qui devait expliquer cette sieste inattendue, et cette odeur de sueur déjà assez forte
Un male la rejoignit sur sa couche et elle se lova à ses côtés. Cela ne me posait pas de problème outre mesure : je savais frapper juste et être discret.
Mes nombreuses expériences m'avaient appris la patience, mais aujourd'hui mon corps entier bouillonnait littéralement d'envie, ma dernière victime remontait déjà à plus de 2jours. J'avais soif de sang! Il était temps d'agir :
Je bondis hors de ma cachette pour me ruer sur ma proie.
J'étais suffisamment proche d'elle pour sentir les effluves envoutantes de sa peau, lorsqu'une
violente lumière m'éblouit. Puis, un choc énorme m'emporta.
- Qu'est ce qui se passe ma chérie?
- Rien, j'ai réglé son compte à un foutu moustique.

Signaler ce texte