Assis, debout, couché
eche
Assis, debout, couché,
A l'angle de l'éternité,
Je rêvais d'autrefois
et d'autres libertés.
Parlant pour ne rien dire,
Figé dans l'obscurité,
Le regard en absence
Et le verbe léger,
J'attendais ici bas,
Assis, debout, couché,
Que passent les sentiments,
Au détour de ma vie.
Sans trop savoir pourquoi,
Lesté du temps qui gronde,
Je levais le voile
De ma duplicité,
Et sûr de mon bon droit
Assis, debout, couché,
J'intimais aux étoiles de tout me pardonner.
Aux sombres moments d'histoire
Que l'existence m'a légués,
Je trace un trait léger
Sur toute cette pénombre.
Baissant les yeux
Mais sûr de ma sincérité,
Assis debout, couché,
Je m'endors désormais,
Délesté, Détesté,
Et sachant oublier
Ceux qui m'ont blessé.
Dans les décombres de ma mémoire,
Et riche de mon désespoir,
Je revois agenouillé et béat
Tous les détours de ma ronde
En ce monde truqué et blasé d'espérance.
Assis, debout, couché,
J'aurais toujours obéi !
Mais en cet instant donné
Seule, l'ombre m'a sourit.