Atelier d'écriture
rainette
Le livre de ma vie empestait la pourriture de ces histoires dérisoires. Si quelconque individu de cette famille insupportable regardait par le trou de la serrure de mon appartement, en bon espion de la marâtre qui me servait de mère, il tomberait raide mort! D'aucun vous diront que le destin n'existe pas et que l'on est libre d'écrire le livre de sa vie, mais je n'y crois pas. Les monstres cachés de notre enfance reviennent toujours pour nous terrifier, dans l'ombre des arbres ou dans une parole maladroite. La loi sur l'internement de force allait sceller son destin à jamais. Il n'était plus nécessaire d'évoquer l'amour sans raison, l'amour était devenu poussière, infime particule s'envolant dans l'atmosphère pour disparaître à jamais. Les yeux perdus dans la contemplation de la prairie qui entourait l'édifice, elle regardait une libellule qui voletait autour d'une rose trémière, défiant toutes les lois de la gravité. A l'agonie de sa solitude forcée, elle ne parvint pas à voir la poésie de cette carte postale de la nature. Je la laissait là, inutile de faire des promesses, de celles qu'on ne tiendra pas, même avec une grandeur d'âme à faire pâlir le soleil qui dardait de ses rayons ma prairie de mon enfance. Les mains croisées sur la poitrine, verrouillant les écluses de nos sentiments, nous oublions les belles paroles prononcées en ces soirées d'été.
un soupçon désespérée cette belle carte postale,,, ;-)
· Il y a presque 9 ans ·Patrick Gonzalez
Les phrases et mots de lancement n'étaient pas très joyeux! Mais j'ai adoré faire l'exercice, c'est amusant.
· Il y a presque 9 ans ·rainette