Posant son filtre sur mes joues, j'attends son retour à genoux Et, laissant son empreinte et son odeur sur le craquellement de ma peau J'attends avec impatience d'entendre le doux crépitement de ses mots Qui j'espère me détournera de tout regard et me rendra fou.
Les jours avancent, j'aperçois une lointaine onde rouge qui livide Elle paraît si infime et solitaire et pourtant elle me détourne du vert Qui s'entremêle à la douce senteur de son corps rigide Qui se tait, qui s'éteint, sous cette triste bulle sans air.
Voilà maintenant il est temps, le compte à rebours est lancé Je ne puis y échapper et pourtant je veux encore y rêver un instant Espérer un moment que je puisse, caressant ses lèvres Y entendre le fredonnement de sa respiration et lui glisser un baiser.
J'agis pourtant, aveugle, comme un martyre au bout d'une bombe Qui attend, lentement, le triste avertissement de mon corps Si faible qui rappelant mes sentences, me murmure le sort Qui m'attend. Alors je pleure, en silence, écoutant le clic des secondes.