Au jardin des plantes

loic-stenk

Le jour file comme une danse,
Les yeux du ciel crachent du feu,
Lorsque j'écris ce que je pense,
Sur mon coeur solitaire il pleut,

En allant au jardin des plantes,
A côté d'un saule pleureur,
Assis sur de mauvaises pentes,
En rêvant d'un peu de douceur,

Je fonds en larmes, de tristesse,
Parmi les rires et les chants,
De ces amoureux en liesse,
Devant les jeux de leurs enfants,

Je voudrais crier mon envie,
Le temps devient mon ennemi,
A vieillir seul dans cette vie,
Je n'ai plus de forces, l'ami,

Comme un arbre qu'on empoisonne,
Un oiseau dans sa cage en or,
Il n'y a plus rien que l'on donne,
Chacun chez soi pour son confort...

Et pourtant j'entends qu'on m'appelle,
Quelque part dont je ne sais où,
Dans la voix d'une femme belle,
Que je cherche et qui me rend fou,

Parce que je veux croire encore,
Que je trouverai cette main,
Ces lèvres, ces yeux que j'adore,
Par hasard au même chemin,

En allant au jardin des plantes,
A côté d'un saule pleureur,
Assis sur de mauvaises pentes,
En rêvant d'un peu de douceur.

Loic Stenk
Le 24 avril 2017

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