Au pas de course

rodolphe-m--2

Le jeune homme qui court dans les rues de Paris se dépêche pour ne pas manquer son bus.  S’il arrive en retard il risque de ne pas la croiser ce matin, à la machine à café  de leur bureau, où elle s’arrête tous les jours sans exception à 8h55. Il se sent léger comme un oiseau depuis qu’il a pris la décision de lui parler. Le soleil semble même plus brillant, lui donnant presque l’impression de n’avoir qu’à tendre les bras pour le toucher. Enfin c’est ce qu’il croit jusqu'à ce qu’il tombe dans une bouche d’égout laissée négligemment ouverte.

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