Autourd'un parfum
elisabeth-coquelicot
Elle, jeune peau pâle ;
Elle, gaie ;
Elle, la reine adulée, la perle inégalée ;
Elle, la dulcinée ;
Elle, la dune, la rune, la pierre de lune ;
Elle, l’air rare, l’eau saine, le linge en laine, le lin, le pain ;
Elle, l’aile nue, le nuage léger, le cil ;
Elle, l’île, l’Eire, la Lire, la lueur.
Lui, le parrain, le pair, le dédain ;
Lui, le lierre, l’ire, la lie, la cigüe ;
Lui, la pire lance d’airain, la lanière de cuir dure, le duel, la guerre, la cendre, la ruine ;
Lui, inique ;
Lui, un râle ulcéré;
Lui, un lac gelé ;
Lui, le geai égaré, la grille laide, la lice, la rue, la peine ;
Lui, la ride, l’iguane, l’aulne ;
Lui, la panne, la peur de perdre.
Une année.
Un dîner.
Un palace.
Le Caire.
De la cire, un cierge jaune, un dé, une pile, une dalle, une pincée de guarana, une grenade pleine, une airelle, du cidre, Carmina.
Cuire, luire, craindre, geindre, punir, crier, nier, garder, régler, plier, irriguer, parler, gagner, lire, dire.
Un éclair, un genre de pari, une place, une cale, une cure, une aide, une alliée.
Un lien.
Elle, réelle ;
Lui, un prince guéri.
Elle, lui, là, une prairie ;
Là, un rire pérenne ;
Là, le ciel, le Graal ;
Là, une prière.
Elle, lui, là, une « guerlinade ».
Elisabeth FREUND-CAZAUBON