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Aux séparés
Stéphane Monnet
En pensant à Michel Legrand et Macha Méril.
Dans ce trop grand lit froid, je demeure allongé
De la chaleur de ton corps, j'avais l'habitude
J'ai beau tourner, je ne fais jamais que songer
À notre maison, si pleine de solitude
Les matins et les soirs ne consolent personne
Quand toute une vie fut à l'autre consacrée
Et l'ennui se dépose à chaque heure qui sonne
Jusque dans des saveurs autrefois si sucrées
Je peine à m'endormir comme on peine à mourir
Je compte les jours et je me sens dépérir
La mort n'est pas bien loin, déjà je la tutoie
La nuit est avancée quand enfin le sommeil
Me prend par les veines et tout comme la veille
Je ne ferai qu'un rêve où je suis avec toi