Avant la pluie
minuitxv
Tandis que nous parlions tout à l'heure, avant la pluie, j'observais des feuilles rousses tomber des arbres du parc, sous la force du vent.
Il est des chutes majestueuses, des chutes qui ont de l'allure, si bien qu'on ne dirait pas des chutes mais des danses. D'ailleurs toutes ces feuilles qui virevoltent chacune de son côté et pourtant dans le même espace-temps, dégagent une énergie, pas loin du langage.
Si nous pouvions amplifier le son, si nous savions observer, nous ne passerions pas à côté des mystères et des messages cachés.
Il reste quelque chose en nous, une sensibilité, un sixième sens qui perçoit cela sans que nous ne puissions le verbaliser.
Il est vital de s'immerger de temps en temps dans le tumulte de la nature, pour ne pas passer à côté de ce nous originel qui nous vient des temps immémoriaux.
Ces traces que nous laissons sans le savoir dans la mémoire universelle, dans la mémoire cachée des passants, des inconnus que nous croisons et de ceux, moins inconnus, à qui nous nous dévoilons par des mots, des regards ou des caresses.
Ne pas vouloir posséder l'autre, mais l'écouter, l'effleurer, le regarder, c'est peut-être l'essence d'aimer ?
Le vide est un cri, une invitation, une suggestion, un rêve, un fantasme, bref, une place pour l'autre.
Laisser partir c'est aussi savoir aimer.
Très beau. Un instantané qui dit l'essentiel devenu invisible dans un monde qui veut aller plus vite que son ombre. Et cette question : qui sait encore vraiment aimer au delà du tantième?
· Il y a 3 mois ·enzogrimaldi7
Le fruit de l'amour est dans le vers.
· Il y a 3 mois ·Je vous invite à lire, si vous le ne connaissez pas, "Après-midi d'un faune" d'Etienne, dit Stéphane Mallarmé.
minuitxv
Pour faire vibrer les corps sensibles.
· Il y a 3 mois ·minuitxv