Avec toi, je voyage.

erovasion

La femme à travers le monde.

  L'encens au thé vert parfume la pièce. Mon esprit s'évade déjà aux frontières de la Thaïlande, du Vietnam, du Cambodge ou autres pays asiatiques, quand tu me proposes ces quelques chinoiseries. Les nems, le canard laqué cohabitent  drôlement avec un café d'Amérique Latine, relevé d'une pointe de rhum, aux odeurs de canne à sucre antillaise, et de vanille. Avec toi, tout se mélange dans l'exotisme.

 Derrière cette porte coulissante, aux petits carreaux opalescents, une toute autre ambiance. Une odeur de bois de santal blanc, légèrement fleurie et épicée, me détend et m'emporte vers les Indes. Nos peignoirs de soie tombent.

 Les murs, tapissés d'une forêt amazonienne, donnent une profondeur mystérieuse. La chaleur humide, un fond sonore de chants d'oiseaux tropicaux et de ruissellement d'une rivière, une fumée bleutée rasant le sol, amplifient cette sensation.

 Le panorama change, la musique aussi, c'est une eau turquoise, associée au bruit des vagues léchant le sable fin qui apparaît maintenant devant nous.

  Le décor paradisiaque que tu as voulu planter et m'offrir, nous rend moite et excite nos corps qui ne tardent pas à s'enlacer.

 Tes cheveux ondulés collant à ta peau métissée et mate, ton diamant dans le nombril, me rappellent ces jolies filles maghrébines, qui font rouler leur ventre au son des percussions orientales.

 Même ce glaçon venu des pays du froid, et que tu as fait fondre dans ta bouche et sur ma peau, n'a pas réussi à éteindre le bouillonnement de nos corps. Au contraire, quand tu t'empales sur mon bois bandé, une lave tiède, comme celle des plus grands volcans de ce monde, d'Italie, d'Hawaï ou d'ailleurs, coule dans nos veines. Mon coeur bat au son endiablé des tams-tams africains. Tu ondules ton corps, telle une danseuses des filles des mers du Sud, aux rythmes de feu, des toerés et des ukulélés.

 Les vents puissants et salés de l'Atlantique rejoignent les cyclones tournoyants du Pacifique. Une pluie d'écume blanchâtre, comparable à celle des chutes du Niagara, envahie ton corps. Nous voyageons dans le pays merveilleux de la jouissance et de l'orgasme.

 Quel beau voyage que tu m'offres, femme du monde.

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