Avis de tempête

amaende

Avis de tempête...

...même pas d'équinoxe avec coefficient de marée à 130 et alerte Météo France sur la zone...

C'est simplement samedi soir.

Ma marée haute à moi se brise sur la barre rocheuse de ma destinée. Une grosse falaise face aux incertitudes aléatoires de la vie. Un mur aussi petit que mes doutes de l'instant, finalement... Mais il me reste perpétuellement infranchissable, car les doutes c'est comme les nuits, il y en a toujours une à passer. Puis une autre, et une autre... Puis une autre se fait poindre juste après... Et ainsi va la nuit...

...

C'est juste une odeur de vase qui commence à me filer la nausée. J'ai le mal de terre de vivre. Faut que je m'enivre pour cesser d'être saoul de cette vie d'égoïste. Et encore, je dis que c'est une vie d'égoïste, mais je dis ça, parce que je n'y comprends rien. Avec tout ceux qui s'occupent de la vie des autres, de l'homme politique à ma boulangère, on devrait s'en sortir, non ? Il ne devrait pas y avoir âme en peine dans ce si beau pays plein de richesses et de solidarité comme le notre... Liberté Égalité et Fraternité, non ?

Enfin moi, je ne comprends pas...

Donc.

Je bois. Et c'est comme ça. Je bois donc comme tout les samedis depuis que je suis petit (enfin je me comprends). Si pour certains c'est un pêcher mignon, moi, c'est mon acte de naissance !

C'est comme ça. Ça fait passer le temps. On se marre, se bat parfois, joue aux gendarmes et aux sans permis, on parle du match (y'a toujours un match), trafique des voitures et calcule les filles.

Enfin on essaye. Forcé, elles nous tournent toutes (?) autour. Et nous, on leur coure après. Techniquement impossible de se rencontrer, non ? Enfin surtout pour moi qui suis en fait un « énervé social ».

Il parait que j'ai l'alcool mauvais. Mais le truc c'est que c'est pas moi qui suis violent. C'est pas l'alcool non plus, qui me calme, en fait. C'est dur à expliquer, en fait. Dur à dire. Si mon comportement est « violent », parce que je dis n'importe quoi à n'importe qui (en gueulant et/ou me battant aussi, OK), et que je fais n'importe quoi (oui, jusqu'à me taper la tête, ou celle de mon interlocuteur du moment, contre les murs, par exemple. Et ce n'est qu'un exemple.), alors OK

Mais bon et pour résumer et simplifier, car il faut toujours « simplifier », je veux bien reconnaître que j'ai un comportement dit violent. Après, je ne suis pas violent, c'est la traduction de la violence que je ressens de l'extérieur qui me touche à un point que je suis obligé de m'anesthésier d'alcool (et autres...), au point parfois (souvent et toujours) de m'enivrer saoul total pour que ressortent encore des pulsions-réponses de violence que je ne maîtrise plus à cause de l'ivresse. Là, on dirait 10 ans de psy et travail de groupe de parole d'anonymes alcooliques.

Presque ça : 24 mois donc 12 avec sursis. Plus simple, non ? Pas mieux rapide. Pas mieux aidé et écouté, non plus. Dédiasse à Saïd, chèf berbère et spirituel de notre casba de cellule personnelle à Moulins-Yzeure...

Je ne suis pas violent. C'est ce Monde.

Et pourtant cette tempête perpétuelle et personnelle, n'est rien par rapport à cette autre tempête : Marielle.

Elle avait beaucoup de sympathie pour moi. Je dis « avait » car au bout de 10 ans de pure connerie de ma part, elle à lâché le morceau. Du moins, et à ce jour, je l'espère. Fallait juste que je capte qu'il fallait que je l'aide un peu. Attention que ce soit bien clair et écrit dans ton truc d'internet : je ne l'ai jamais frappé. Jamais ! OK ! Après, une beuglante ou un coup de nerf contre un mur en placo, OK. Ou une porte que j'ai démonté à coup de panneaux  trouvé sur mon pare brise suite à nouveau un rond point bien mal placé dans son nouveau quartier, pour aller lui causer en direct, Ok. OK, Madame Le juge. Je connais le coût de cette porte dégondée à coup de sens giratoire obligatoire dans ce bas monde : 60 000 euros.

Oui : Rapide calcul : 12 mois de taule 24/24, et hors frais de bouche et de blanchiment. Honnête non ? Tout ça parce que je voulais juste lui dire de s'en trouver un autre, de gars. Un plus normal, standard et « simple » que moi. Ou plus honnêtement, que si mes conneries ne lui plaisait pas, ce n'était pas ma faute « quelque part », et que le plus sage serait d'arrêter nos conneries, au moins entre nous, et que chacun serait donc libre de refaire sa vie ailleurs, et avec un autre...

Mais j'ai payé. Et j'ai, de ma propre et seule initiative, comme un adulte, déménagé à 800 bornes de chez elle.

C'est tout.

Marielle ? « Je t'aime ». (quand même).

Marielle, qui un jour m'a attrapé au vol. Ma touché comme une fée pour me montrer que j'étais capable d'aimer. D'Aimer : et sentimentalement, et physiquement. Fini le truc de penser aux filles des magazines et faire semblant de ne pas les voir en vrai en face de toi. Fallait que j'y aille. Aux charbons. Je croyais mes potes autour de la bagnole, hilare de me savoir avec Marielle. C'était pas la plus «fut-fut» à l'époque. Mais elle en a dans le ciboulo, tu peux me croire. Un ange d'Amour. Surtout depuis Jason. Lui par contre, il tient complet que de son père. Manque plus qu'il se drogue dans peu de temps, et cette « Pute de Vie de Merde » aura gagné le combat.

C'était forcément foireux dès le départ. Forcé que notre couple ai toujours foiré. Putain faire ça dans sa caisse. Merde ! Ok nous n'avions que ça à l'époque, comme coin intime. Niveau en dessous, c'était les chiots du bar ou la cambrousse de bord de périph'. Mais merde, faudrait des trucs pour que les jeunes puissent faire ça tranquille, non ? Y'a personne qui a pensé à ça, hein ?

Et puis, parce que c'était moi. Aussi. Je ne vais pas vous la jouer à la Zola. Simplement parce que ma jeunesse n'a pas été un jeu du tout. Comme l'a dit l'avocat commis d'office : « En deux mots Madame Le Juge : foyer et famille d'accueil ». Et l'autre conne de dire que ça faisait trois mots ! Je l'aurais baffé. 1 an de taule pour l'intégrale de mes conneries et cette pute de démontage de porte : rien n'a foutre ! Mais que cette groule de juge (et ce con d'avocat) joue sur les « maux »... Là, y'a pas de « justesse ». (vu qu'il n'y a pas de justice ici bà, j'utilise ce mots maintenant...). Y'a pas de justesse dans cette pute de monde !  

Et tu me fais chier à ma demander ma première fois, putain ! Je te dis que si j'avais pu pas la faire, que ça aurait été mieux pour tout le monde. Surtout pour la petite. Que maintenant que je suis loin. Loin ! Et qu'elle comprendra. Et que ça me fait chier pour Jason. Qu'il n'aura pas de père. Mais qu'il aura toujours plus de famille que moi. Et que je viens d'atterrir dans ce pays de misère où qu'il y'a rien et personne. Et que c'est cool, et que tu va finir par m'en payer une autre ; c'est tout !

Aller, arrose !

Fais moi boire ou je te frappe (le clavier) !

Le creuvard à sa crevette.

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