Avons-nous peur de l'inconnue ?

hama

Tu sais, je suis heureux de t'avoir rencontrée. J'aurais aimé que cela dure plus longtemps, que rien ne vienne gâcher ces jours si merveilleux, mais bon, rien n'est jamais comme on le souhaite. Pour nous, j'imaginais un avenir vraiment magnifique, le genre d'avenir possible seulement dans nos rêves les plus fous.

Et toi tu t'allonges dans les grandes herbes. Je te regarde avec cette envie de danser jusqu'à m'envoler dans le ciel. Je n'ai plus envie de perdre mon temps dans des choses futiles ; je serais direct avec toi. Suis moi, pitié, suis moi. Je ferais quoi moi sans toi. Si tu ne le veux pas, je fais quoi moi ? J'ai plus qu'à tout effacer, à tout exploser autour de moi. Qu'y a t'il de plus important que toi dans ce monde de fou ? Je pensais voir loin dans l'avenir. Mais à présent, tu n'es plus rien qu'un souvenir. Tu ne réponds plus à mes appels au secours et moi je plonge à jamais dans cet océan de débauche. J'aurais aimé être celui qui t'aurait révélé, celui qui aurait pris la place la plus importante dans ta vie.

Et si tu penses que je vais lâcher si facilement, tu te trompes. Tu te trompes sur toute la ligne d'ailleurs. Je le sens, nous sommes fait l'un pour l'autre, donc ne viens pas tout gâcher s'il te plaît. J'aimerais tellement revenir en arrière pour ne pas que tout se finisse maintenant. Pourtant, il faut se rendre à l'évidence ; c'est fini.

J'ai pris une décision. Cette fois, je le sais, c'est la bonne. Encore faut-il prendre ces décisions au sérieux. Elles sont si vite dites mais jamais mises en place. J'ai pris la décision de t'oublier. De manière définitive ; une sorte de lavage de cerveau. Cela a l'air simple mais bien au contraire. Je ne dirais pas que c'est impossible, car rien n'est impossible mais c'est une des choses les plus compliquées à faire pour moi. Dans quelques années, je me souviendrai encore de ces passages difficiles et je me moquerais bien de moi-même. Mais en attendant je suis motivé à tenter ma chance. T'oublier.

J’étais amoureux, de tout, de toi, et je le suis encore malheureusement. Je croyais en nous et peut être même un peu trop. Je pense que jamais tu ne trouveras quelqu'un d'autre qui t'aime comme je t'ai aimé, comme je t'aime encore. Mais ce qui est dur à réaliser aujourd'hui, c'est que chaque instant vécu, ne se vivra pas une deuxième fois, et si ce fut la dernière fois que je te serrais dans mes bras ce soir là, jamais je ne réussirais à l'oublier.

Tous, maintenant, n'est que souvenirs ; ils resteront en ma mémoire encore longtemps. Et tes lèvres ne toucheront plus jamais les miennes, et tes yeux ne croiserons plus les miens, désormais tes mains ne se poseront plus sur moi, ne toucheront plus jamais mon corps. Le mot « jamais » me hante, pourtant moi je rêve du mot « encore ». Le passé, malheureusement prend une trop grande place sur le présent, mais je ne veux pas que notre histoire soit oubliée ou qu'elle soit une barrière au futur, car je veux vivre, il faut vivre, et ce n'est pas avec des souvenirs, ce n'est pas dans le passé que j'avancerai.

Ce que j'ai appris dans cette histoire c'est que rien n'est acquis d'avance, et que malgré les larmes, je me dis que dans le fond j'ai eu beaucoup de chance car je souhaite à chacun de vivre le même amour que celui-là. A présent, je rêve qu'un jour tu me dise « chaton, ne pleure plus je suis là ». Voilà pourquoi c'est impossible de t'oublier. Du moins, cela m'est impossible.

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