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Bâillon sur l'amitié
marishla
Bâillon, Ô corneilles sombres de ces paroles
Interdites et de ces mots noirs qui étranglent,
Sur la bouche portée telle une camisole,
Seul cri de désespoir : Le regard sur la sangle.
S’il est vrai que les yeux sont le miroir de l’âme
Les colères accumulées s’y lisent si bien
Qu’il est effrayant de comprendre que le drame
Se joue en un seul acte pour détruire les liens.
Si le désir voulait l’absence en continu
La mort annoncée comme fin irrévocable
Pourquoi faire mention d’une présence ténue
Subtile et éthérée et quasi implacable ?...
Puis y laisser le temps faire son œuvre de sape
Tout doucement effriter les murs du possible
Enfouir sa peine sous le masque et la cape
Jusqu’à n’être nourrie que d’un mal indicible .