Ballade Désertique de l'Emprise.

vanessa-dylan-ecrivain

Il y avait sur l'autel du tourment, le vent hurlant "désespoir" à perdre haleine,

Escarpements encore coupants de bouts de vie détrempés, esclaves des torrents de ta haine.

Tu n'arrivais pas à garder la cadence des mensonges d'un passé composé,

Et tu m'interdisais d'être "moi" pour mieux te laisser exister.

Il reste des morsures de colère stationnaire en filigrane sur mes os,

La froideur des souvenirs n'estompe pas les dégâts de tes mots ...


Le sang dessine des suites amères dans les cris d'incertitude,

A l'effigie de ces instants, heures enfantées de l'inexplicable servitude.

Dans ce monde lointain, survivent des estampes de fractures,

Fantômes perdus de la fureur de tes poings, arme faite sur mesure.

Il reste des coulures de larmes souillées sur mes habits déchirés,

L'austérité des non-dits n'emporte pas mes années sacrifiées ...


"Il était une fois" remplit sans lassitude des pages dans mes cahiers,

Combinaisons de "pourquoi", tortures d'analyses inachevées pour renommer l'impossibilité.

Dans ce désert sans identité, l'horreur travaillait avec la conscience d'un orfèvre,

Productivité, corollaire d'excédents de blessures, de profusion de brisures de cadavres.

Il reste dans mes entrailles, les encoches douloureuses de tes pas,

La cruauté du drame n'efface pas mon désir d'être "moi".


(07 Février 2014) Vanessa Dylan. 


Signaler ce texte