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Banc de bougie
Francis Etienne Sicard Lundquist
sonnet
Les hommes du levant dérobent à la terre
Des suaires de lin que les soldats blessés
Posent sur nos regards désormais terrassés
Par le bruit de la mort et le feu de la guerre.
Villes et champs de fleurs consument sous leur verre
Des braises de terreur et des drapeaux dressés
Contre le monde étroit des discours adressés
A des murs tremblotants au bout de leur équerre.
Le vent chaud de la mer traverse tous les ports
Où s'abritent déjà les imposants renforts
De nos cœurs endurcis par des ronces de haine.
Bientôt ils trembleront ces palais merveilleux
Dont les lustres sacrés suspendus à leur chaîne
Ecraseront le bal des riches orgueilleux.
Francis Etienne Sicard Lundquist @2014