Bas les masques!
Jean Claude Blanc
Bas les masques !
Cela fait bien des mois, qu'a soudain débarqué
Ce virus chinois discret pas dégonflé
On ne l'a pas vu venir, tous dès lors confinés
Pour tout le monde même peine, malades à en crever
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Alors te préviens putain de saleté
Gare Saint Lazard va te trucider…
Alors espoir de nos ainés
Va vous guérir, vous fiche mon billet
On nous dit, y'a des masques pouvant nous protéger
Hélas inutiles, la plupart daubés
On nous ment gentiment, pour pas nous affoler
Jusqu'au fond du palais… on va se les arracher (formule à double entrée)
Au sommet de l'Elysée, bordel organisé
Chacun se la raconte pour se faire remarquer
Comme on ne sait rien, de ce minus secret
Même si la science avance, les savants pas assez
Lèvent les broches chaque jour de centaines de français
Nous faut fermer les portes à l'Europe empestée
Mais n'a pas de frontières, cet esprit dérangé
Pour ma part me retire, prudemment reste au frais
Reprise du travail, dès lundi obligé
Comment faudra-t'il s'y rendre, à cheval ou à pieds ?
Les métros et les bus vraiment pas indiqués
Quant aux grandes vacances, pas encore décidé
R
Mais on demeure circonspects
Cet olibrius va-t'il enfin muter
Ou bien s'éteindre à tout jamais
Grâce au progrès vite oublié
R
L'économie devra remarcher
Qu'on soit mourant, en bonne santé
Entre les deux pas hésiter
Le premier qui reviendra nous infester
Ce petit microbe, dans l'ombre planqué
Car pas de traitement pour être vacciné
N'écoutez plus les actualités
N'y pensez surtout pas, seriez déprimés
Merci aux infirmières, aides-soignantes, médecins
Qu'ont du faire des prouesses pour sauver quelques-uns
Brassées d'applaudissements, qui ne mangent pas de pain
Méritent bien une rallonge sur leur paye demain
R
Hélas à craindre qu'un vœu pieux
Car la finance se remet en jeu
Retour en forme et plus peureux
L'Etat de droit s'en sort bienheureux
Croyez plus aux comptables, fonctionnaires de la haute
Ronds de cuir de l'Etat, conséquence à sa botte
Très facile de rayer une ligne du budget
A cause de ces restrictions que les masques sont tombés
Jurons que CODID a rendu plus lucides
Ces gugusses au pouvoir, rarement des candides
Sait lire entre les mots, le gaulois intrépide
La santé a un coût, mérite qu'on dilapide
R
Alors virus, petit saut de puce
Pour t'éviter dépensons plus
C'est le moment prendre l'omnibus
Quel avantage, changeons nos us
Et nos coutumes, le bonheur en sus
Applaudissons pour leur exploit
Ceux qui se démènent chaque fois
Sauvant de la mort, leurs patients
Et sans jamais en faire état
Sans distinction, même sans argent
Car il s'agit d'Etres vivants
Fier de ma France, qu'aime ses enfants
Les laissant pas dans le désarroi
Personnes âgées, seules aux abois
Mais ne rêvons pas trop, sommeille ce transfuge
J'aimerai claironner après nous le déluge
Pour l'heure cerné de près, ne peut pas s'évader
Mais pourrait se déguiser dans la peau d'un benêt
Branlant ses éprouvettes pour connaitre ses effets
C'est par les expériences, que l'on peut se faire juge
L'ai pris en grippe, ce mal viral
S'il me conduit à l'hôpital
Je brandirai ma carte vitale
Faute d'espace, refilerai ma gale
JC Blanc mai 2020 (sur l'air de Bruel : alors regarde)