Béatrice est en fait ma seule véritable amie ; les autres sont, disons, de bonnes copines.
On s'est connu à la fac, il y a des années évidemment, on a presque le même âge.
Maintenant, elle habite Aix en Provence, la société pour laquelle elle travaille l'a sélectionnée parmi des dizaines de candidats pour participer à une sorte de recherches en incubation.
Mais cela se passe à Paris, je l'ai donc invitée chez moi. Elle est arrivée hier, munie de ses attestations de déplacement, évidemment.
Elle va s'installer dans ma petite chambre d'amis qui me sert de bureau.
On a veillé très tard, trop de choses à nous raconter, même si on se téléphonait souvent.
On se ressemble beaucoup, pas physiquement, elle est aussi blonde que je suis brune, elle par contre, elle a des seins superbes, comme j'aurais voulu en avoir, je la trouve très belle, élégante, tout lui va.
Le monde est mal fait… Je rêve de ses seins et elle de mes fesses alors qu'elle sait bien que je ne les aime pas !
Elle a senti qu'il y avait des changements en moi, je lui ai dit ce qu'il m'était arrivé.
Comment ne pas lui parler de cet ouragan qui a balayé ma vie ?
On est très proche, je suis sa confidente, elle est la mienne, nous n'avons guère de secrets.
On déjeunait souvent ensemble. Parfois, elle venait même dormir chez moi.
Parfois, on se lâchait, on disait des bêtises.
Elle est divorcée, elle n'a pas eu d'enfant, elle n'a pas eu beaucoup plus de chance que moi avec les hommes, à commencer par son mari qui était un gros beauf', il n'y a pas d'autre mot.
Bref, hier donc, elle a appris votre existence, elle m'a pressée de questions, voulant tout savoir !
Mais elle m'a dit regretter de s'incruster, ne voulant surtout pas gêner notre relation.
Il était tard, je n'avais pas envie d'arranger sa chambre, on s'est couché, elle a dormi avec moi comme cela nous arrivait.