Beaucoup
aile68
Vendre ses bouquins, ses beaux timbres pour avoir l'impression d'être riche, accueillir chez soi un peu de cette beauté qui ravit le coeur et l'esprit, tant pis pour les défauts, la peinture écaillée, la tuyauterie abîmée qui perle goutte à goutte dans l'esprit embrumé d'une sieste de coton. Traquer les erreurs du passé, elles sont faites pour apprendre, pour être assumées, moi je ne sais pas faire ça, ou que très peu, je ne vois pas plus loin que le bout de mon nez, je suis sévère avec moi en disant ça, ce sont les émotions qui me saisissent corps et âme en fait. Réfléchir à ce que je fais pour m'en sortir, lâcher prise pas facile, toute victoire a ses secrets, ses énigmes, répondre par l'affirmative à une invitation au bonheur, un ciel qui s'embrase d'amour et de tendresse, être soi-même un standard qui relie les gens, les être solitaires, c'est ça aussi la richesse, être en relation avec. Y a des choses que je n'ose dire, ça je l'ai déjà dit dans un autre texte, ça ne change pas, ma pudeur reste la même, insaisissable tel un animal sauvage, un cheval indien que j'affectionne particulièrement, blanc avec des taches brunes, je me vois dans un western qui défend la cause des Indiens, Jeronimo, Buffalo Bill, Sitting Bull, tous ces personnages hauts en couleur ont résonné dans ma tête d'enfant et d'adolescente ivres de passion, de liberté, de justice, d'une imagination sans fin, trop d'imagination tue les rêves, trop d'ivresse rend la vie impossible. C'est pour ça que j'ai cherché un peu de sagesse, sage, je l'ai trop été en fait, à un moment de ma vie, à l'école surtout, au collège je ne sais plus, toujours ce "trop" qui m'embête, ces "excès" dans mon esprit, ma manière de vie. Trop, encore aujourd'hui. Alors je pense à ma soeur. Une amie m'a dit, mon amie d'enfance d'ailleurs "Ecoute ta soeur!", elle me l'a dit comme une injonction, un impératif sinequanone, je ne sais plus comment ça s'écrit, qu'importe, l'important est de faire ce qu'il faut pour être bien, quitte à en passer par des chemins pénibles.
Moralité: le héros solitaire c'est dans les films qu'il existe ou bien dans les vies extraordinaires. Dans la vie, on n'a tous besoin des autres, d'une bonne âme. Qu'il est important de bien s'entourer et de se libérer de ses excès! La passion peut conduire au sublime comme il peut nuire. Et puis il y a un truc que je voulais dire: ne pas oublier de rire, de regarder des films, des séries comiques, qui nous plaisent, tout simplement. Non l'humour n'est pas si simple que ça, même ceux qui ont ce don travaillent beaucoup. Beaucoup. Ce terme est mieux que le terme "trop".