Ben, c'est sûr que c'est plus comme avant.

Christophe Hulé

Lancelot du Lac a été remplacé par Raymond de la piscine.

Gaudevain le vilain (Ange) par Étienne le sac à vin.

La Belle au Bois Dormant par Germaine du côté de Pigalle.

Les évangiles par les romans d'un certain Houellebecq.

La fée Carabosse par Theresa May.

L'Empire de Victoria par le Brexit.

Et on pourrait continuer à l'infini.

Est-ce que les gens naissent moins intelligents, est-ce que le niveau baisse (pour parodier vous savez qui).

Le palmarès des écoliers les plus nuls revient aux petits Français, qui n'y peuvent rien, inversement proportionnel au budget, sans doute le plus généreux.

Sont-ce les profs qui sont mauvais ? Dieu merci, on a rayé de la carte l'époque de Meirieu, une sale époque, si vous voulez mon avis, et même si vous ne le voulez pas, c'est qui qui tient la barre hein ?

Je ne veux pas que l'on me croit méprisant (quoi que) mais mettre Hamon ou Belkacem à l'Éducation Nationale …

Je préfère ne pas aborder la Culture.

Ils s'échangent les postes comme on joue aux cartes.

L'intérêt supérieur de la nation, vaste blague.

Les mêmes, et de tous bords, sont sortis de l'ENA pour un millésime équivalent.

En qualité, pas sûr.

Après pêle-mêle, mais je fais ce que je veux, Pompidou, Malraux, Delors, Chevènement, Jospin, Lecanuet, Deferre, Védrine, Veil, pardon de ne citer qu'une femme et pardon d'avoir oublié toutes celles et ceux qui ont fait la grande histoire bien avant.

Je m'interroge encore sur le suicide de Bérégovoy, culpabilité ou atteinte à l'intégrité ?

La politique, comme le niveau général, c'est comme la mort des coraux.

Bien sûr il faut vivre avec son époque, mais quand on relit les auteurs des Lumières ou les philosophes Grecs, on peut quand même s'interroger.

Pas d'internet, pas d'annales d'examens, nous sommes des nains, voyez le paradoxe.

Si on relit Voltaire, on n'en comprend que la moitié, c'est pas le Monde, Le Figaro ou Libé, qui, par parenthèse, sont devenus peau de chagrin, faute de lecteurs peut-être.

Quand j'étais étudiant le Monde ou Libé promettaient des heures de lectures passionnantes, avec cette obsession de rendre compte des points de vue différents.

Aujourd'hui pourquoi se donner cette peine, on retrouve tout aux supermarchés BFMTV ou CNEWS, en plus c'est gratuit depuis la fin de la redevance.

Moi qui ai peu de mémoire, je me souviens encore des articles du Monde sur les troubles en Nouvelle Calédonie.

Des pages et des pages, dont la lecture ne me pesait pas, car on considérait alors que le lecteur n'était pas un habitué du MacDo.

Je pourrais m'étendre sur le sujet à l'infini, mais rien que d'y penser ça m'épuise.

Sans prétention aucune, je suis heureux d'avoir vécu une enfance sans tablette ou autres smartphones.

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