Berbère

Toussaint Sbreccia

Je ressentais ta pudeur diffuse, héritage d'une éducation bédouine

qui passait d'une nationalité à l'autre par le filtre poreux du regard.
Regards des femmes voilées aux mains dessinées..
Regards des jeunes hommes respectueux des traditions.

Silence des regards, frémissements, à la porte du jardin des délices...

Ta peau douce et chaude au goût d'orange sanguine
Ton parfum enivrant mélange de mûres et de mangues.

Je dévorais ta bouche hibiscus, ton nez volubilis.
Et dans mon rêve parisien, je cherchais des yeux la route de Tunis.

Signaler ce texte