Bête de foire
Fterò Asterioù
Bête de foire
Le dos courbé
Dans ses pensées
Quasimodo
Cette société
Ne comprends pas
Ton monde
Elle te juge
De loin
Car tu effrayes
C'est certain
Introïte
Du dimanche
Qui suit pâques
Sors faire la fête
C'est ton moment
Quasi modo geniti infantes
Comme des enfants
Nouveaux-nés
Persécuté
Abandonné
Dans les mains
Du malin
Qui cache bien
Son jeu
Derrière sa soutane
Lui offrant
Tous les droits
Divine protection
D'agir
Contre les marginaux
Bohémiens de la vie
Vivant une vie
Au jour le jour
Sans règles
Ni soucis
Du lendemain
Toi tu le sais
Tu le vois
Tu le vis
Le subit
Mais ne dit rien
Car tu es
Quasi-humain
Moitié d'homme
Déformé
Par les mensonges
Cachés
Quasi
Comme si
Modo
Manière
Ne fait pas semblant
Mon enfant
Tout le monde vois
Que tu n'as pas
L'art
Et la manière
De plaire
Modus faciendi
Manière de faire
Modus operandi
Mode opératoire
Modus vivendi
Mode de vie
Med
Mesurer
Conseiller
Meditor
Méditer
Quasiment
À la mode
Mon enfant
Mais le monde
Attends autre chose
De toi
Avec une cape
Si tu te caches
Ils te jugeront
Convenablement
Tu modère la Terre
Du haut de ta tour
De potentiel
Avec ton œil
De biais
Déformé
Par la nature
La brutalité
Dont tu as hérité
Tu as quasiment
La bonne façon
Mais pas entièrement
Pour la foule
Qui voit en toi
Un monstre
Qu'elle attendait
Mais ne comprend pas
Seul
Piégé
Isolé
Tu préfères aider
Celle qui t'a apporté
Un peu d'amour
Dans cette foule enragée
Attaché
Lapidé
Elle ta sauvée
Esmeralda
Esme l'aimée
Raeda chariot à quatre roues
L'émeraude
Ta protégée
Émeraude
Symbole de renaissance
Fertilité
D'amour
De sagesse
Incarnation de la pureté
Des sentiments
N'est que le jouet
L'objet
De la fatalité
Beauté
Attirant l'obsession
Des esprits mal placés
Des cœurs graveleux
Danse
Insouciante
Adolescente
Oubli que le monde
Est pourri
Tu as trahis
Sans le vouloir
La fleur de lys
L'amour pur
La noblesse des sentiments
Purification de l'âme
Belle
Est-ce le diable
Qui s'est incarné en elle
Pour détourner mes yeux
Du Dieu
Éternel
Elle porte en elle
Le péché originel
Celle qu'on prenait
Pour une
Fille de joie
Une fille de rien
Semble soudain
Porter la croix
Du genre humain
Jardin tant désiré
Mont et merveilles
Sous son jupon aux couleurs
De l'arc-en-ciel
Fleur d'amour
Trois fois
Convoitée
L'homme de foi
Démon de loi
L'homme de non-foi
Bien placé dans la société
L'homme qui subit la foi
N'est-ce que pour
Le charnel
Phoebus
Apollon
Le brillant
Phébus
Dieu-soleil
Diseur de phébus
Écrivain ou orateur
À l'esprit confus
Au langage obscur
Alambiqué
Déplaisant
Par sa façon d'énoncer
Le monde est cruel
Le monde est méchant
Je suis le seul
Qui veuille ton bien
Dans cette cité
Seul ami
Comment protéger ta vie
Si tu ne demeure pas ici
Criminel aux yeux des Hommes
Sans pitié
Tu dois fuir leurs calomnies
Leurs intolérances
Reste ici
Reste-moi fidèle
Reconnaissant
Fait ce que je dit
Obéit
Vous êtes si bon
Je suis désolé
Je te pardonne
J'apprends leurs chansons
Leurs rires
Leurs visages
Mais leur histoire
Je ne la connais pas
Je les vois
Mais eux
Ne me voient pas
Je crois
Qu'ils n'entendent pas
La voix
De mon cœur
Qui se meure
Quand je vois
Les gens
D'en bas
Leurs cris
Qui résonnent
Jusqu'au cœur
De notre dame
Font saigner
Les larmes
Au cœur de mon âme
(L'originale est-elle toujours la plus belle ?)
https://www.youtube.com/watch?v=FVnxKAoFzBg
Bêtes de foire et monstres du quotidien ne font qu'un. Ils ont, comme vous le soulignez, fait l'objet d'injustes préjugés. A leur rescousse divers auteurs les ont transcendés. Hugo, Lynch dans des versions narratives. VanGogh, Nietzsche, Artaud et Moreau dans des essais ou des réflexions.
· Il y a presque 2 ans ·http://welovewords.com/documents/monstre-10
http://welovewords.com/documents/la-tache-jaune
enzogrimaldi7