(bi)Céphale

junain

Poème écrit dans le cadre du concours mettant à l'honneur Jean-Honoré Fragonard. Tableau choisi : "Céphale et Procris"

L'amour, n'est point pays tranquille.
Ses terres sont immenses, mais il défend qu'une ville.
L'être amoureux , du haut de ses remparts.
Se protège contre un monde et puis beaucoup de noir.

Tout autour dans la plaine, il ne voit que assauts.
De celui qu'il croit belle et de cet autre si beau.
L'œil toujours allumé, il tremble et il a peur.
Le bois juste à côté semble peuplé de rôdeurs.

Les jalousies sont là, devenues commensaux.
À la table de l'amour,  elles mangent le plus beau.
Quand aimer un peu trop, devient plus qu'un défaut.
Les invisibles menaces, plus lourdes que des maux.

Car ne l'oublions pas, c'est bien pourtant sans vices.
Que par un beau matin, Céphale tua Procris.


Signaler ce texte