Big cochonne

Jean Claude Blanc

Bien mal barrée la société! et pourtant elle persiste reproduire des phénomènes de ce genre, mais ne faites pas aux truies ce que vous voudriez pas qu'elles vous fassent...

                              Big cochonne

Gorge profonde, mais grosse gourde

A la culture, reste sourde

Se paie un sale caractère

Toujours y va de ses commentaires

Ignare, gueularde, avare, amère

 

Tarte, mollassonne, pas une surprise

A ses voisins, lave la chemise

Même sans un sou d'intelligence

Se complet dans la médisance

 

Radine, sans gêne, se pointe chez vous

A l'improviste, fouine partout

Du moindre jouet écrabouillé

Se l'accapare, sait-on jamais

Pourrait servir, à ses mouflets

 

Vous lui offrez plateau de cerises

Par amitié, à cette payse

En dévalise tous vos cerisiers

Pour les revendre au marché

 

Tout pour sa pomme, cette mégère

Les cancanières, les laisse braire

Rouge écarlate, pique sa colère

N'a pas de honte, même en est fière

 

Son benêt de mari, la mort au bec

Se la supporte, doit faire avec

De la compagnie des bras cassés

Mijote sa retraite, pour mieux glander

 

Dans sa région, ses cloches sonnent

Surnommée « Peggy la cochonne »

Sale comme un peigne, moche comme un cul

Gonfle son bide, qui n'en peut plus

 

S'est enrôlée chez les footeux

Au bar tabac fait des heureux

Pintée de bière, à se mettre à poil

Là, on dit halte, pas un régal

 

Comme les cocus, de la chance aux jeux

Gagne au loto, aux petits chevaux

Réussi pondre un étourneau

Pour raisonner, pas fou furieux

Pourtant friquée, sa sainte famille

Père ex boucher, a des pépettes

Dans sa chambre froide, l'argent fourmille

Pour se faire briller, bagouzes, gourmettes

BM turbo, juste pour frimer

Au bord de la mer, bien obligé

Mais s'y fait chier, sait pas nager

Que boules, pastis, sieste sacrée

 

En est ainsi de ces parvenus

Qui roulent la caisse, en leur village

Mais faire les beaux, pas reconnus

En maillot de bain, pâles sur la plage

 

Comme une cochonne, fait des ménages

Juste pour avoir davantage

De ce pognon, qui la ravage

Qu'elle laissera en héritage…

 

Lui manque rien, maison, jardin

Elevage de poules, de lapins

Traite son homme comme un chien

Qui se roule les pouces, trop mal aux reins

 

Vivent entre eux ces abrutis

Pour la toilette, font pas de folie

Avides de tout, ne savourent rien

Qu'au portefeuille, ça fait du bien

 

Ne ratent pas soirée télé

Du style « bonheur est dans le pré »

Sont chauds bouillants « reality show »

Pour besogner, faut ce qu'il faut

 

Pas de jouissance simulée

Pour la Peggy, se faire engrosser

Ne demande pas d'être cajolée

Que se reproduire, vite fait, bien fait

 

Un camping-car, elle s'est payée

Pour l'aventure, c'est abuser

Plupart du temps est remisé

Là où les « clousses » (poules) vont nicher

 

Pas s'étonner que la France sombre

Que des blaireaux dans les décombres

Votent même pas, qu'en douce espère

Voir le FN, gagner la guerre

 

Pour cette histoire inventée

Pas avec le dos de la cuillère

Pourtant s'y cache une vérité

Que je vous conte, sans manière

Pauvre Peggy, t'en fais les frais

Mais valent pas mieux, tes congénères               JC Blanc   avril 2021  (tour d'horizon…)

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