billet d'humeur

Sonia Taguet

C’est mon premier billet. Je ne sais trop par où commencer, ni les codes. Pourtant, je vais me lancer. Sans filet, sans exemple, sans mentor. Juste vous et moi pour ce billet d’humeur. Si j’écrivais sur ma peur incontrôlée de l’orage. Pourquoi vous parlez de cela maintenant ? Peut-être parce que j’en sens un qui arrive à grand pas avec tout son attirail de sons et lumières !

Beaucoup de personnes de mon entourage ne comprennent pas cette peur irraisonnée selon eux. Mais chaque année, la foudre tombe et pas uniquement sur des arbres ou poteaux. Tout le monde ne sort pas indemne d’un coup de foudre. Je ne faisais aucun jeu de mot, je parle de la vraie foudre !

Je n’aime pas la chaleur moite précédant l’orage ainsi que son ciel bas qui donne la sensation de ne pas être réveillé. 

Certains membres de ma famille adorent l’orage et le considère comme un spectacle. Ils s’installent confortablement dehors et semblent ébahis par ce qu’ils voient. Ils me font littéralement flipper, à la limite de la folie. Moi, je serai plus du genre à me cacher ou à rester bloquer, figer comme une statue. Même si avec l’âge, c’est moins violent en moi, je commence seulement à apprivoiser l’idée que rien ne va m’arriver. Mais cette peur m’envahit aux premiers coups de tonnerre. Les éclairs ouvrant le ciel en deux peuvent me couper le souffle. Rien que de vous en parler, je ressens un malaise, une anxiété s’installer en moi. Je me souviens d’une fois, où j’avais l’impression de voir la guerre dans le ciel. Les bombardements étaient  le tonnerre et les missiles les éclairs. Comment ne pas avoir peur ?

Les ingrédients météorologiques du jour annonce plus de l’orage qu’une belle journée ensoleillée alors  je me sens en suspend… Impatiente de l’après ! Hâte de pouvoir passer à autre chose ! Le vent pourrait le chasser mais sera-t-il suffisamment loin pour que je le vois pas ni l’entende. Car plus, il est près et plus il est sonore et les éclairs électriques mais souvent à quelques kilomètres il s’est se faire remarquer !

Pour être honnête, il y a autre chose derrière cette peur : Je sais que la nature est beaucoup plus forte que moi, minuscule humaine et quand l’orage gronde ; c’est un peu comme si elle montrait sa puissance. Elle peut être très cruelle et sauvage, dévastatrice alors au milieu de son show de toute puissance, j’aime bien m’éclipser. Seule ou accompagnée, je suis terrifiée terrorisée, pétrifiée selon l’endroit et la force de l’orage. Le pire, c’est d’être avec mes enfants, moi, qui suis censée les protéger en toutes circonstances là, ils voient bien les failles et faiblesses de leur maman. Ils m’ont découverte : Wonderwoman, ce n’est pas moi ! 

                                                                     Sonia Taguet

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