Bless.

odeanox

Variationen 10 - finale.

Le réel, cette porte en pleine gueule.

J'imagine dans trois mois, ton ventre désormais rond.

Le mien nullipare à jamais.

Il est temps de vieillir : ne plus rire, s'occuper enfin de l'état du monde et oublier celui de son cœur.

Je ne t'enverrai pas de poème de Baudelaire.

Ni de mots érotiques cachés dans une enveloppe.

Je ne chercherai plus ni ton regard, ni ta démarche fine - ni le sourire que depuis quelques jours je ne peux plus te donner, qu'en réponse donc tu ne m'offres plus non plus.

Tu resteras l'état de quelques mois d'extase, qui figés dans leur éternité ne pourront jamais mourir.


Devoir lui dire adieu alors qu'elle est encore là, alors qu'elle ne saura jamais.

Vous savez, c'est comme si ce soir on m'avait tout arraché.

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