Blues syndical

Jean Claude Blanc

Leçon pour futur militant, des cartes à battre contre le patron et te pointer dans les manifs autre combat les flics, prends vite ta carte camarade!!!!

                                  Blues syndical

Vais vous dire comment faut faire   (do, fa)

Pour qu'on augmente vos salaires   (sol7, do)

D'abord aux potes hérisser le poil   (do, fa)

Le minimum syndical               (sol7, do)

Tous solidaires sera pas long         (do, fa)

Afin de baiser le patron             (sol7, do)

Bien moins d'heures au boulot     (do, fa)

Les congés payés sur les flots     (sol7, fa)

Hélas pas en bord de mer         (do, fa)

St Tropez plage coûte trop cher     (sol7, do)

 

Ça parait simple mais ça l'ai pas

Je dois vous expliquer pourquoi

Rejoindre vite le syndicat

Car le boss par intérêt

Va pas de suite vous satisfaire

Si vous êtes timides, gentils sincères

Attendrez le jugement dernier

Déjà tous morts et enterrés

Au Paradis même plus que sûr

Qu'Saint Pierre vous serre la ceinture

 

Me semble que vous êtes exploités

Le taulier, lui affirme que non

Force cadences à en crever

En cas de plainte, prestement virés

Donc signez les pétitions

En paradant sous les lampions

Le peuple en ébullition

Vociférant vive l'anarchie

Alors mec, donne ton avis

Fais quelque chose, enfin agit !

 

Car l'affameur pour son pognon

Trouvera toujours un mouton

Qu'il livrera en sacrifice

A ton meeting, pour mégoter

Une bonne place dans sa police

Mais découvert agent secret

Baffe sa gueule à ce niais

De la couleur jaune cocu

Stoppe son char, botte-lui le cul

L'aveugle recouvrera la vue

 

Dès que ta section sera créée

Anime ta première réunion

Choisis fidèles compagnons

Pour ton bureau le composer

Offre la carte aux indécis

En l'arrosant à coups de pastis

L'autre requin piégé malin

Pour la fédé se cassera les reins

Mais beau joueur va s'y plier

Alors profite, devra casquer !

 

Mettons que ton job soit l'enfer

Avec salaire de misère

L'autre mandarin risque s'affoler

« Pas de rallonge, bandes d'enfoirés ! »

Te considérant pigeon ramier

Mais regardant à sa fenêtre

Voyant de milliers de gus en grève

« Salaud, tyran, négrier maitre »

(Doit battre sa femme, on peut le parier)

Battra en retraite, pour la trêve

 

Mais le plus dur reste à faire

Serait de bon ton, tout foutre en l'air

Les flics, la garde nationale

Qui combattent pas à la loyale

Pour perturber le défilé

Tout ce qui bouge matraqué

Putains de rouges anti-ricains

Espions de l'Est, saboteurs nés

Déguise-toi en clandestin

Pour fumigènes prend ton cache-nez

 

Car chez Goodyear ce qu'ils ont compris

Et chez Renault ce qu'ils ont subi

Chez les Mac Do, jeunes asservis

Et chez les Lip, en agonie

Citoyens de France, endormis

C'est de rien céder à ces fachos

Provocateurs, maquereaux

Ni aux milices, sombres brigades

Tellement ras le bol des brimades

La solution, tous camarades !

 

Sûr d'en sortir tous gagnants

A condition vouloir vraiment

Chasser rentiers, riche capital

Qu'ils aillent en Suisse, mettre les voiles

Le syndicat le moindre mal

Se préoccuper de la santé

De ceux qui souffre de marner

Pas même le temps d'aller pisser

Vaincre ce cancer, rusé, sournois

Qui touche ce monde des sans emplois

 

Etat providence, n'y croient plus guère

Les retraités, les fonctionnaires

Les ouvrières, femmes de ménages

Pas de partage égalitaire

Pourtant font preuve de courage

Les gouvernants, ces maquignons

Entre hommes et femmes font division

Soyons pas con, tous solidaires

Rassemblons-nous, de bonne guerre

Ne votant plus pour ces faux jetons

On est conscient, que l'on nous blouse

Perdant le sens de nos valeurs

Le militant saisi de blues

Pourtant si proche des travailleurs

Plein d'humanisme, de ferveur

Afin que cesse la rigueur

Même que l'Europe nous le jalouse

Conservons-le en notre cœur

En adhérent à sa fureur

Est à ce prix notre bonheur   JC Blanc sept 2017 (leçon pour militants)

Signaler ce texte