Bon Sens (sur l'air de 'le petit âne gris')

Ecriveuse

Ecoutez cette histoire, que l'on m'a racontée,

Sur l'espoir de renaître, à la vie fatiguée...

Elle parle de bonheur, de rire renouvelé,

Sans jamais pouvoir dire: je veux tout oublier...

Sans jamais pouvoir dire: je veux tout oublier…

Bon Sens était assis, sous la voûte étoilée,

Sentant sa fin sans bruit, doucement arriver,

Il pleurait en silence, loin de la foule grisée,

Par les promesses de fric et de paillettes dorées…

Par les promesses de fric et de paillettes dorées…

Un enfant qui passait, petit prince innocent,

Vit Bon Sens affaibli par le gouvernement

Des hommes sans scrupule, bêtes assoiffées de sang,

Qui endormaient de mots le troupeau ignorant.

Qui endormaient de mots le troupeau ignorant.

« Pourquoi pleures-tu si fort, toi qui avais raison ?

Comment allons-nous faire, si tu ne tiens pas bon ?

Je ne veux pas comme eux devenir un mouton,

Je veux vivre ma vie, la vivre pour de bon…

Je veux vivre ma vie, la vivre pour de bon… »

Bon Sens se redressa, sourit au jeune garçon,

Des larmes plein les yeux, il ne put lui dire non,

Il se souvint alors de cette génération,

La sacrifier pourquoi ? Il n’en est pas question !

La sacrifier pourquoi ? Il n’en est pas question !

« Petits Princes d’aujourd’hui, demain vous serez rois,

Si vous tenez pour vrais mes avis d’autrefois,

Soyez toujours vous-mêmes, pensez, et grandissez,

Réfléchissez, cherchez, n’vous laissez pas berner.

Réfléchissez, cherchez, n’vous laissez pas berner. »

L’enfant suivit des yeux Bon Sens qui s’élevait,

Jusqu’à prendre sa place dans la voûte étoilée,

Sauvé in extremis par l’appel d’un petit,

Il sut qu’il lui devait gratitude infinie…

Il sut qu’il lui devait gratitude infinie…

C’est la fin de l’histoire que l’on m’a racontée,

Bon Sens n’est pas perdu, il est un peu plus loin,

Il suffit pour le voir, l’entendre et lui parler,

D’être capable de voir en dehors du chemin…

D’être capable de voir en dehors du chemin…

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