Bord de mer

Stéphane Monnet

Après avoir vu le film Peur de rien.

Les nuages fileraient poussés par le vent

Tu serais tête nue, cheveux en liberté

Qui cacheraient tes yeux de mille noeuds savants

Et j'oublierais le monde et son absurdité


Il y aurait dans l'air cette impression fugace

Comme une idée qu'on attrape et qui nous échappe

Le sentiment fiévreux qu'avec un brin d'audace

Nous pourrions tous nous évader de cette trappe


Nous serions penchés et l'un de l'autre si proches

Que nos pensées fusionneraient pour un instant

Mais, hélas, tous les instants toujours s'effilochent


Nous serions deux minuscules en face d'elle

Heureux de ce moment arraché au temps

La mer, sous l'été et le soleil, serait belle

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