Bordel

compteclos

On était jeune, désinvolte, révolu. On était jeune, on était nu. Face à nos démons. En soutien-gorge ou en caleçon.

On se prenait la main par tous les temps, sur tous les vents. On s'aimait à s'arracher la peau de nos propres ongles.

«  Jeune et con. »

Frivole à mes heures perdues, frivole après quelques verres, frivole lorsque je me perdais sous quelques draps.


Mon amour, qu'avons-nous fais de nous ?


Je pense à toi, quand je suis dans les bras d'un autre.

Je pense à l'autre quand tu me parles.


Quelle décadence infinie !


Je t'ai saccagé le corps, tu m'as bousillé le sourire.

C'est de bonne guerre je trouve.


On s'est aimé, on s'aime, on se détestera.


Le serpent s'est déjà mordu la queue, je mords ma lèvre inférieure, devant cet homme qui me désire de toute sa fierté.


La musique berce mes tympans, c'est d'la pop, du jazz, c'est de la blanche étalée sur la table.

Où suis-je ? La tête dans les nuées. La tête à l'envers et les jambes refermées.


Troubadour de mes jours, insomnies dans mes nuits.


Je ne regrette pas.

Signaler ce texte