Born to die

sandar

C'est toujours lorsqu'on pense que les choses iront bien que tout fini par s'effondrer, un à un. On pensait avoir gagné, on pensait pouvoir enfin se reposer et c'est à ce moment qu'une première chose s'écroule, puis une autre, encore une autre, jusqu'à ce qu'on tombe à notre tour. On nous laisse là, à terre, les bras baissés, les armes à terre. Il ne nous reste plus rien pour nous battre, on s'accroche à la poussière - c'est tout ce qui nous reste. La bataille est perdue, une autre commence. La vie n'est qu'une guerre sans fin; une lutte permanente contre nos déceptions, nos peurs, nos pleures, nos faiblesses. Pour quoi se bat-on, puisque le bonheur n'est qu'une chose éphémère, qui vient et qui s'en va, à tout moment? On le touche du bout des doigts, puis il nous glisse des mains et vient effleurer quelqu'un d'autre, pour s'en aller de nouveau, ainsi de suite. Nos vies se consument aussi vite que nos cigarettes que l'on allume l'une après l'autre pour se rappeler que nous sommes encore en vie. Nos joies s'évaporent comme la fumée qui finit par disparaître à jamais. Quel est le but d'une vie, où l'on passe notre temps à gravir des échelons invisibles pour ne tomber que de plus en plus haut? Et on se blesse de plus en plus, nos plaies restent ouvertes jusqu'à la fin. Quelle est cette fin, dont tout le monde est tant effrayé? Qu'y a-t-il de l'autre côté? Serait-ce ce bonheur tant recherché, ou l'accumulation de tout le mal que nous avons subit? 

« Il vaut mieux brûler franchement que s'éteindre à petit feu » 

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