Bris

franekbalboa

Texte façon explications. Suite à une rupture

Tu ne comprends pas? Tu oses? Bien. Je vais tout dire. Ce texte s'annonce très dur. Mais moi qui ai partagé ces dernières semaines en ta compagnie, et étant le seul à qui tu pouvais parler sans gêne, laisse moi t'expliquer.

Tout d'abord parlons du début. Il est vrai qu'il y a eu maints quiproquos qui ont pu décevoir. Tu me disais sans cesse que je n'étais qu'un grand frère. Tu aurais simplement dû assumer que tu n'étais pas prête pour autre chose. Tu m'as donné ton amour, mais il était malsain. Trop de choses reposaient sur moi. Tu me disais de parler, ce n'était pas possible. Tu ne parlais que de toi sans me laisser penser à moi. J'ai pris sur moi...

Ensuite ces nombreuses fois où je t'ai vue, entendue prétendre que ton idée était ferme, ta décision prise, pour t'en voir changer dans l'heure qui suit. Puis revenir l'heure d'après, et imaginer autre chose le lendemain. Tu me disais que c'était pour supprimer toutes les possibilités, je t'ai répondu que tu te voilais la face. Tu as préféré l'ignorer, voilà où nous en sommes aujourd'hui.

Tu te prétendais indépendante. Cependant tu étais sans cesse en train de m'appeler, te frustrer quand je ne répondais pas dans la minute, me faire des crises à rallonge pour avoir fouillé mes mails et divers réseaux sociaux et avoir fait mon histoire à ta sauce. Tu as été tellement stupide de prétendre croire en moi, alors que tu ne croyais en rien. J'étais indépendant, en effet. Mais tu ne l'étais pas, tout simplement. 

Parlons de ce que tu reprochais à ta mère, le fait qu'elle revienne après une dispute sue un sujet important façon "il ne s'est rien passé", ça t'horripilait au plus haut point. Tu te prétendais aux antipodes, cependant tu agissais exactement de la même manière. Tu ne t'es jamais excusée. Pas une fois. Pas même m'ayant allumé par rapport à un courrier que je n'avais pas reçu alors même que je sortais de l'hôpital, ce que tu savais. 

Tu as aussi prétendu être positive. C'est là où tu te trompes. Tu n'as jamais été positive, et c'est là le plus triste. Je me rappelle de certains échanges où je te donnais les arguments pour, et où les "oui, mais..." étaient légion. Mais ce doit être encore une pure critique non fondée de ta part, toi qui cherchais juste à éliminer toutes les possibilités, c'est ça? Je t'en donnais d'autres, d'autres chemins que tu aurais pu prendre, tu m'as chaque fois rejeté. Ou mieux, me dire clairement que c'était une idée de merde et me la proposer façon "j'ai pensé à ça t'en penses quoi?" avec les mêmes mots que j'avais pu avoir quelques jours plus tôt...

Je passe sous silence les innombrables fois où tu as fait la tronche parce que j'ai fait une légère vanne, celles où tu m'as raccroché à la tronche parce que je te disais une vérité qui te déplaisait...

Alors oui, j'ai très certainement des torts, assurément j'ai manqué de choses à ton égard, cependant tu ne peux pas décemment me dire que j'ai manqué de patience. Tu as brisé beaucoup de choses. J'ai choisi de briser cette histoire à sens unique. Je me porterai comme je le peux. Et quand bien même tu liras ces mots, je t'en veux encore bien trop. J'ai tout fait pour ne pas t'en vouloir, mais j'ai bien trop donné sans recevoir. Tu as encore insisté, et tu as vu ce que ça donnait. Je n'ai plus envie d'être patient. 

Je vais simplement prendre du temps pour moi, l'égoïste, j'ai besoin de détente, de repos, de prendre soin de moi, de récupérer, de m'amuser.

Je ne sais pas si c'est un au revoir ou un adieu. Ce qui est sûr, c'est que les temps qui viennent ne seront pas propices à des discussions avec moi. À la prochaine, s'il y en a une...

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