Bruja

valeant

Poème pour le concours Fragonard sur le tableau Céphale et Procris

Je sonde les chemins enfouis de ton esprit,
Et la vois.
Je suis la voie de tes inconsciences marries,
Et me noie.

Je n'ai à souffrir aucune concurrence,
Pourtant ma voix me souffle le vent de la prudence ;
Je ne peux ignorer celle qui me guide toujours,
Malgré tes caresses, tes baisers, ton amour.

Vénéneuse, elle garde son emprise sur l'empire de tes sens,
Voluptueuse, elle te charme de la courbe de ses hanches,

Vile et vilaine, je n'ai pour elle que de la haine,
Du mépris : Moi qui vaincs, je la sens qui gagne.
A chaque pas, je la suis et me tiens en haleine,
Au plus profond de moi je l'attends avec hargne.

De mon instinct alors je ne me suis trompée ;
Combien de temps avant que tu n'ailles la retrouver ?

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