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Malheur
valeant
L'acceptation des sentiments amoureux ; pour le concours Fragonard, sur le tableau La Lettre d'amour
Tu ne réalises pas quel malheur tu as fait,
Chaque jour tu m'insuffles continuellement
Quelques inquiétudes ou les plus vifs tourments,
Toujours plus forts, plus grands, de ton brûlant forfait.
Tu m'as ouvert les portes d'un monde sensible,
Aux délices exquises, aux plaisirs les plus doux,
Puissant mais fragile, cet univers là nous
Submerge. Désormais rien ne m'est paisible.
Ma tête fêlée s'est, par malheur, imprégnée
De trop nombreuses et trop lourdes vilénies
Inhérentes, hélas, à notre humanité ;
C'est à toi que je dois d'être ainsi marrie,
Je laisse impuissante sourdre en mon âme
Trois mots à l'oreille effleurée : Je t'aime.