Brûlure

Lev Hamels

Le contact froid et métallique sur mes poignet avait d'abord été surprenant, et puis on s'y fait. Mes bras écartés au lit frissonnaient du sillage affriolant de tes doigts sur cette peau fine de mon avant bras. Ils glissent vers mes aisselles, ma poitrine, mes flancs, mes hanches. Ils se détachent de ma peau et cette fois-ci ta main douce et chaude caresse sensuellement l'intérieur de ma cuisse. Plusieurs fois tu t'approches de ce que je désire, et fait marche arrière, pour mieux me faire languir. Lorsque je ferme les yeux et mords ma lèvre, alors tu insères deux doigts en moi. Sous ta subtilité de pianiste mes sens s'affolent et m'arrachent un gémissement. Tu joues délicieusement avec ma sensibilité que tu sembles connaître par cœur, jusqu'à me faire craquer. "Prends moi !" Un sourire presque carnassier, déplacé pour un végétarien mais si excitant et révélateur. "Qu'est-ce que tu dis ? - Prends moi, défonce moi, s'il te plaît !" Ta main libre s'abat sur ma joue. Le plaisir se mêlant à la douleur, mes cuisses se contractent et un sourire halluciné peint mes lèvres. Les tiennes me sussurent à l'oreille : "ne me donne pas d'ordres, soumise !"

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