bulle tuméfier

cedille

A cinq heure, il fait froid.

Le cœur en compote.

Regard à gauche à droite .

Ou est passé ma vie ?

Pourquoi ici et maintenant, ça ne ressemble a rien.

Il y a bien un totem pas loin, il se dresse verticale, j aperçoit son sommet.

C'est la globalitée de mes rêves, j'ai oublié de fabriquer des prises, on ne peut l'escalader.

je suis à coter. Pas au sol , il y a un amas concentré, tassé de sorte que ce sol est aussi impénétrable que l'asphalte. Ce sont les choses accomplies, les voyages, les enracinements,les déracinements, les amitiés , les amours. Sur ce sol , il n y a pas de prises non plus.

Je m y allonge. j essais d entendre un battement de cœur ,parfois un rire résonne.

Des hais,  le chant d un groupe d enfants.

J'attend.

Et puis tout autour, à l horizon , il n' y a rien

A part peu être des halos de fumés sombres, un crachin breton, de grands courants d air.

Je m'assoit sur mon derrière, j'essaie de comprendre.

Çà tourne très vite. j'ai peur.

j'essaie de me rattacher à quelques points lumineux mais lointains, des amants qui ne me regardent, n'exige pas et qui n ont pas dans mon regard accès à cette honte.

Moi voyageuse immobile. j ai mal, l'immobilisme me rend plus prompt à la culpabilité: fiel atterrant.

Quand je suis lasse, je regarde effrayée les chemins empruntés alentours, ceux pour les autres, les au-delà de ma bulle.

Ils construisent a deux des battisses ,je les envies d avoir envie de ses rêves ou leur totem est plein de prises et sur lequel, ils se font la courte échelle.

je me raccroche à une étoile, elle clignote, alarmante et rouge, vite retourner sur mon sol immobile à contempler le courrier qui essaye de percer mon lieu. je ne tend pas la main, je ne l aide pas.

Si je ne profite pas de la sécurité alors, tôt ou tard, quand je sombrerait dans le vide abyssale du dehors, et qu elle n'existera plus, percée par le réel, que je serait à nouveau criblée de noirceurs aiguisées, je ne pourrais même pas regretter .

Normaupathe. j'aurais aimé,  ne pas être cette petite chose trop sensible, trop ambitieuse et si peu énergique.

j ai tout perdu, mais si je ne construit rien alors je n ai rien à perdre ???

écrit d un dimanche ecchymose sur un calendrier marqué d'hématomes.

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