Bulles
saharienne
Deux grosses bulles grasses d'oxygènes remontent à la surface de l'eau,
Et s'entrechoquent lentement :
Ta respiration lente
Dans ton sommeil
Je vois ton grand dos qui se gonfle, et se relâche...
Au fond d'une piscine, sous l'eau,
Le soleil semblait heureux
Et riait à la surface
Semblait se tordre de bonheur
Et moi, et bien...
J'étais heureuse avec lui.
Mes lunettes de piscine laissait rentrer un peu l'eau
Me tuant les pupilles.
A la surface de l'eau,
Il y avait le Bruit.
Tout ce bruit.
Mais sous l'eau,
Si l'on excepte les pupilles...
Alors tout va bien, tout va bien...
Tout va bien, ma chérie...
Ta respiration lente,
Ce grain de beauté à l’omoplate,
Ta peau est encore plus douce dans ton sommeil
Il ne faut pas faire de bruit non...
Il ne faut pas faire de bruit...
Ce monde du silence
Où je survis
En apnée...
Ce n'est plus mon corps ou en tout cas
Ce n'était plus moi qui le dirigeais :
Il voulait remonter à la surface
Avec arrogance
Je soufflais encore et encore
Pour le vider de tout cet air inutile.
A la surface de l'eau
Le soleil caressait ma peau.
Je le voyais danser à la surface,
Comme on regarde un souvenir...