Ça l'fait.(1)

J'ai appris, et par expérience je sais, que la peinture et l'art en général ne s'enseignent pas, qu'il n'y a pas de technique particulière ni de Larousse ou de définition précise, sinon autant faire des moules à cake ou des lampes en chien pour Casa.

Au début, j'ai bossé en usine pour monter des queues sur des poêles à crêpes et ouvrir le samedi ma porte à Pizza Hut quand j'avais la dalle et Betty dans mon lit, que c'était plus rapide et plus simple pour qu'ensuite nous ayons assez de temps pour boire et faire l'amour sans nous soucier de ranger une quelconque vaisselle sous le canapé. Son corps était plus beau qu'un bus américain ou qu'un coucher de soleil suédois: une ligne courbe 7 secondes puis droite et longuement étirée avant les pieds.

- Ça aurait pu l'faire !

Après, j'ai triché. Triché en estimant des m² qui n'existaient pas chez Sylvie. Chez Sylvie, c'était pas pour faire la vaisselle ou pendre des rideaux, c'était pour faire sur son toit terrasse, sa pergola moche. J'avais du Mikado à planter et de la glycine en plastique à faire courir. Chez Sylvie, c'était pas pour la joie, c'était pour faire en sorte de payer l'entretien de mes voitures: j'avais tous les skaïs et les chromes à refaire sur mes Ford... et une Ford fois 6 ça coûte pas qu'un bras, ça coûte plus en avocats et citrons qu'un forfait guacamole !

- Ça l'a pas fait !

Puis je n'ai jamais su dire à Valérie, comment terminer son sautoir. J'avais tellement enfilé de perles à son cou que je ne savais si j'avais niaisé au bon endroit. Valérie avait le cul si chaud que les pierres de la margelle fondaient de suite quand elle s'asseyait dessus pour rafraîchir ses jambes dans l'eau de sa piscine. Mon sexe devenait mou devant l'échelle. Valérie avait des cloques de béton sous les cuisses et de soleil sur les seins.

- Ça le fera pas !

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