Ça ron(d)ronne dans le ciel d’automne!

jimto

Poème qui dépeint avec humour et jeux de mots l'avenir qui nous attend avec ces nouveaux compagnons utiles ou encombrants!

Les nuages ont des nouveaux amis,
Des moustiques au vol très précis.

... Ou plutôt des bourdons métalliques
Qui volent plus qu'ils ne piquent.

Plusieurs familles de nouveaux volatiles
Qui animent l'air en figures de styles.

D'abord la reconnaissance des militaires,
Des drones de zèbres en kaki fendent l'air!

Puis soudain des C.Drones font 45 tours sur un Madison,
On fredonne dadoo drone drone, dadoo drone drone...

Un service traiteur «gastrodrone» fait son «entrée»
Et dessert votre plat de haut-vol! C'est prêt, livré!

«Sert-ville» à souhait, les drones vous suivent partout :
Les drones «Ad'hair» bossent, bossent pour vous!

Voici un exemple de publicité dans le ciel,
Qui «tractent» pour un dernier modèle!

Car tout le monde bientôt aura le sien à son image
Et ces légers «dronibus» supplanteront nos nuages!

Parfois les non-garantis ont des bugs et sonnent!
Appelés les dronigos on deux neudrones...

Rares sont ceux qui marchent à l'envers?
Les palin-drones pourtant volent en arrière!

Les plus doués donnent des leçons,
En piqué ou en planant comme des avions.

Certains paradent et pétaradent car fort «tunés»
Pour être vus comme leurs propriétaires fortunés.

Mais en vol de reconnaissance, il se font discrets,
Ils ron(d)ronnent comme de doux minets.

Ils savent déjà presque tout faire,
Autonome, sans pilote, de quoi être fier!

Si on leur donne à respirer notre air,
L'air de rien, l'air d'une nouvelle ère.

Désormais l'air que nous brassons
Sert à leur donner nos listes de «co-missions».

Et de plus en plus nombreux ils paraissent...
Et de plus en plus témoignent de notre paresse.

Doués d'une nouvelle intelligence «artifi-ciel»,
les sympas livrent et servent selon le logiciel.

Mais les curieux surveillent et filment selon la mission,
Pour de bonnes ou de mauvaises raisons.

Obscur, parfois l'objectif est aussi le combat
Télécommandé à chasser sa proie...

Commandés par des véritables geeks!
On les appelle les «Droneurs», trop chic!

Les «Droneurs d'ordres» prennent les décisions
Et les hommes droneurs, eux, la font...

Beaucoup aussi ont un drone pour leurs loisirs :
Les «randroneurs» du dimanche se font plaisir!

Plaisir à acquérir un engin high-tech aérien
Qui obéira encore mieux qu'un petit chien!

Entre pigeon voyageur et cerf-volant,
Nos ancêtres auraient-ils eu notre engouement?

Des familles, des gens seuls, même des enfants
Adoptent cet ami drôlement décollant!

Pour se cacher, les défenseurs de la nature
En ont des jolis verts miniatures!

Mieux qu'un vidéo game ou un smart-phone,
C'est plus high, plus cute, bien plus fun!

Premier au top des prénoms  : «Drony»
Est le robot volant idéal de compagnie!

À force certains sacralisent ce drôle d'oiseau
Et le vénèrent comme le maître céleste d'en haut.

Beaucoup tombent dans le culte du «Saint-drone»
Qui se révèle comme un nouveau syndrome...

Dès lors peu à peu le ciel, même par très beau temps
Fourmille de points noirs agaçants,

Ces reflets métallisés de leurs silhouettes
Transforment le soleil en boule à facettes.

... Et on réfléchit déjà au modèle transparent,
Un «fandrône» incognito très réfléchissant!

Leur nombre explose et leurs vols font débat,
Qu'ils volent très haut ou très bas.

Les drones papillonnent et s'amoncèlent,
Un essaim d'abeilles dans le ciel, pêle-mêle.

Des collisions à pleine vitesse d'aéronefs
Pulvérisés alors que souvent «flambants» neufs!

Jolis jouets de grands, né d'un caprice,
Mais parfois pulvérisés en feux d'artifices.

Il faut d'urgence un code avec signaux clignotants
Pour calmer le ciel d'éclairs incessants.

Les feux stroboscopiques des drones irréels
Forment des guirlandes lumineuses comme à Noël.

Les feux croisés sans être des aurores boréales
Sont beaux et créent un spectacle digital.

Des couloirs qui deviennent des boulevards,
Des espaces qui perdent leurs surfaces.

Des squares, des places changés en aérodrones,
Trafic intense dans toutes les zones...

Loin, loin, loin du premier objectif
De rendre par un outil volant des services.

Anticipons un peu si on «sciencefictionne» :
Après la couche d'ozone, la couche de drones.

Même les satellites perdent nos transmissions,
Plus rien ne capte sous un ciel de plomb?

Et cette fois si le ciel nous tombe sur la tête,
Nous attend une pluie bien plus dense que quelques comètes!

Car un jour on confondra la nuit et le jour...
Victimes d'un ciel bien trop lourd.

Possesseurs d'un télescope, on se perds parmi ce méli-mélo
À retrouver les constellations et signes zodiacaux!

Mais il faut rester optimistes et retrouver le calme,
Avec discernement et règles, le drone n'est pas un drame.

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