Capuc(c)ino

albane-soren

Viens mon ange, viens sur mes hanches,

Embrasse-moi, avide et franche,

Caféine, quand tu m’allumes,

Y’a plus que nous, là, sous la lune.

Viens plus près contre ma peau,

Dégrafe-moi tous mes sursauts,

Aspire-moi, sur ton radeau,

Même Ulysse flanche sous tes mots.

Capucine oh, ton parfum,

Enivrant comme un matin,

Où j’m’assoie au bord du lit,

Te regarde, ma douce envie.

Sur ta peau, je pose mes lèvres,

Soie, coton ou crêpe, enlève

Tes vêtements, j’veux voir ton corps,

Voyager dans ton décor.

Capucine, oh ta chaleur,

Ton napalm ravageur,

M’égarant, là, sous tes fringues,

Y’a un paradis, j’suis dingue.

Capucine oh, ton parfum,

Déroutant comme un matin,

Où j’m’assoie au bord du lit,

Te regarde, ma trouble envie.

Belle Bahia, j’aime tout en toi,

Ton remous sur moi, tu vois

Toutes mes failles et mon désordre,

C’est ma vie que tu décordes.

Mélangé à ton tourment,

Fluide des Limbes, en toi, j’me sens,

Dans ton doux café amer,

Comme errant dans l’univers.

Capucine oh, ton parfum,

Délirant comme un matin,

Où j’m’assoie au bord du lit,

Te regarde, ma folle envie.

Tel un sucre suicidaire,

J’me balance de ma cuillère,

Bien trop ivre de ton liquide,

J’plonge bêtement dans ton acide.

Quand je coule, j’veux plus partir,

J’oublie cette salope d’avenir,

Flippante, cette sale oppressante,

Là, j’oublie qu’ma mort est lente.

Capucine oh, ton parfum,

Obsédant comme un matin,

Où j’m’assoie au bord du lit,

Te regarde, ma sombre envie.

Glissent tes fesses, mes reins, nos doigts,

Comme l’absinthe, Furie, tu as

Tout envahi, tu brûles, tu joues,

Tu m’as pris, ça y est, j’suis fou.

J’ai peur de rien, j’ai mal de tout,

Même du jour qui vole vers nous,

Me foutre en l’air sur l’autoroute,

Flingue, bourbon, t’es ma déroute.

Capucine oh, ton parfum,

Décuvant comme un matin,

Où j’m’assoie au bord du lit,

Te regarde, ma seule envie.

Reste encore, reste sous mon corps,

Sourire, je t’aime, quand tu t’endors,

Enveloppe-moi, ferme les rideaux,

Tire les draps sur tous mes maux.

Mais je suis con, « demain » se lève,

Et mes mains sur toi s’enlèvent,

Le caprice de ta fine mousse,

A l’aurore se barre en douce.

Capucine oh, ton parfum,

Désolant comme un matin,

Où ma main cherche sous les draps,

Pour quoi faire, tu n’es plus là…

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